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L’ADHUC s’oppose au rapatriement des réfugiés rwandais

Le président de l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (ADHUC), Loamba Moké, s’est opposé le 8 décembre à Brazzaville, à l’exécution d’ici le 31 décembre de l’accord tripartite passé entre le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), et les gouvernements congolais et rwandais pour le rapatriement forcé des réfugiés au Rwanda.

Au cours d’une conférence de presse, le président Moké, a plaidé pour le report de la date butoir de cessation du statut de réfugiés rwandais, à savoir le du 31 décembre 2017.

Loamba Moké a qualifié de « flou » cet accord tripartite. Les dispositions de ces accords vont à l’encontre de la loi numéro 23-85 du 6 juin 85 fixant les conditions des refugiés sur le territoire congolais, a-t-il dénoncé. Sur 9.6620 réfugiés rwandais vivant au Congo, et concernés par cette clause de cessation, moins de 10% ont été exemptés pour continuer de bénéficier de la protection internationale. Les réfugiés rwandais non admis à cette protection sont constitués en majorité des Hutu.

Intervenant à ses assises, le représentant de l’association M22, Dr Alex Nzaba Wa Ibacka a appelé les instances des Nations Unies, du HCR et le gouvernement congolais, à plus de responsabilité afin d’éviter le supplice de la torture et de la mort aux réfugiés rwandais, si la protection internationale leur était refusée.

Pour cet orateur, le Congo porte déjà dans son histoire des contentieux non encore élucidés en rapport  avec les réfugiés. A cet effet, Alex Nzaba Wa Ibacka a souligné que la situation des réfugiés rwandais au Congo était préoccupante. Ces derniers constituent une communauté de victimes des violations des droits de l’homme au Rwanda.

Se confiant à la presse, la vice–présidente de l’Association des étudiants rwandais au Congo (AERC), Marie Claire Nyiramahoro, récuse de rentrer dans son pays, sollicitant de ce fait le statut de résident permanent.

Dans cette même lignée, Chante Mpundu a notifié que « pour nous le retour n’est pas envisageable, à cause de nombreuses persécutions subies au Rwanda ». Il a plaidé pour la protection  des réfugiés  par l’Etat congolais.

S’agissant des préoccupations des journalistes, Loamba Moké a déclaré que « rapatrier les réfugiés au Rwanda, c’est les envoyer à l’abattoir du Front patriotique rwandais ». Il a sollicité à cette occasion, l’intervention du président  Denis Sassou N’Guesso  pour  trouver une solution à la menace d’expulsion de cette communauté au Congo.