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La baisse des eaux sur l’Oubangui asphyxie la ville d’Impfondo

La ville d’Impfondo dans la Likouala fait face à une cherté de produits de nécessité venant principalement de Bétou et les villages situés le long de la rivière Oubangui, un affluent du fleuve Congo. Le trafic des bateaux transportant régulièrement les produits alimentaires est quasiment interrompu à cause de l’étiage qui bat le plein dans la zone.

Les grands bateaux ne circulent plus sur l’Oubangui, entre Bétou et Impfondo, asphyxiant la capitale départementale de la Likouala en produits alimentaires. Ils ont tous accosté dans les grands villages comme Lanza, Boyele, Makolo Ngoulou, Kake Nianga ou Dongo Zaïre, attendant la remontée des eaux.

Même les baleinières ne peuvent pas avancer, stationnées des villages. Seules quelques pirogues motorisées réussissent à circuler entre les bancs de sable. Elles peuvent parfois transporter passagers et marchandises vers Impfondo.

Ces bateaux transportent la banane, l’arachide, le foufou, le manioc, le poisson, les fruits et les légumes. Tous ces produits alimentent le marché d’Impfondo. D’autres produits manufacturés proviennent des pays voisins comme le Cameroun, la RCA et la RDC. La ville dépend énormément des localités environnantes, celles des districts de Dongou et de Bétou, plus au nord.

Sur le marché d’Impfondo, les populations constatent une légère hausse des produits alimentaires. De même, les quantités des aliments ont diminué, selon les consommateurs d’Impfondo. Certains produits venant du Cameroun ou de la RCA connaissent aussi une augmentation de prix. C’est le cas de l’eau minérale dont le prix varie entre 800 et 1000 francs CFA. Les prix des boissons sucrées sont également en légère hausse, selon les endroits. Le prix de la bière est stable.

Mais la ville n’est pas au bord de la crise, car chaque année, le phénomène se répète. Cette année, la baisse des eaux a été très précoce, font observer les populations qui attendaient l’étiage en fin mars.

Cette baisse des eaux touche également l’activité des agences humanitaires qui ne peuvent plus assurer le transport des vivres et autres matériel de santé. Le PAM par exemple a retardé ces cargaisons d’aliments, et préconisent payer les réfugiés en cash.