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La Banque mondiale plaide pour plus de recherche pour l’agriculture congolaise

Le chargé de projets à la Banque mondiale Amadou Oumar Ba a indiqué le 9 février à Brazzaville, lors de la rencontre entre les étudiants de l’Ecole nationale supérieur d’agronomie et de foresterie (ENSAF) et son institution, que sans la recherche, l’agriculture congolaise ne pourrait pas se développer.

Selon Amadou Ba, les difficultés que rencontre le Congo pour développer son agriculture viennent du fait que le gouvernement avait réduit son investissement dans ce domaine. « A peine 1% était consacré à l’agriculture. Cette faible implication n’a pas permis d’entreprendre des grands investissements afin de développer l’agriculture. La recherche existe, mais n’est pas capable d’opérer des mutations de l’agriculture. Elle n’a pas les moyens de sa politique», a-t-il dit.

Le spécialiste de la Banque mondiale a révélé, lors de l’échange avec les étudiants, que les aspects liés au développement de la recherche seront pris en compte dans le nouveau projet qui remplacera le Programme de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP). Ce nouveau programme est encore en discussion avec le gouvernement congolais.

La recherche permettra à l’agriculture, par ses résultats, d’avancer. Il faut donc que les étudiants s’impliquent en choisissant les thèmes liés au développement de l’agriculture pour leurs mémoires de fin d’étude.  « Les aspects liés à la recherche, les facilités des stages pour les étudiants de l’ENSAF, la prise en compte de la recherche universitaire, sont là des programmes de collaboration et de développement qu’il faut initier dans le cadre du nouveau projet », a souligné Amadou Ba.

Pour lui, le gouvernement congolais doit faire beaucoup d’effort pour rattraper le retard cumulé en matière d’investissement dans l’agriculture. Les professeurs et les étudiants de l’ENSAF ont proposé qu’ils soient mis à contribution afin de définir les axes d’interventions à prendre en compte pour le nouveau projet. 

D’autres aspects comme la sécurisation des terres sont à prendre en compte dans le nouveau projet pour permettre à ceux qui veulent se lancer dans les activités de l’agriculture de disposer de terrain. Le problème de terre est un grand frein au développement de l’agriculture  au Congo. Pourtant, 10 millions d’ha des terres arables sont disponibles, mais à peine 3% sont cultivés. Il faut donc développer la recherche et rendre attractive l’agriculture pour y attirer la grande majorité des jeunes congolais.

Ce dialogue entre les étudiants et la Banque mondiale est organisé dans le cadre des activités entreprises pendant le mois de l’agriculture initié par la Banque mondiale. Des consultations, de l’avis du représentant de la Banque mondiale au Congo, Djibrila Issa, qui vont les aider à corriger les erreurs pour être efficaces dans les interventions à venir au Congo.