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La Banque mondiale va injecter 100 millions de dollars dans l’agriculture congolaise

Le représentant-résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa a indiqué le 24 janvier à Brazzaville, que son institution va injecter près de 100 millions de dollars, soit 50 milliards de francs CFA en vue d’appuyer le gouvernement congolais dans sa politique de modernisation du secteur agricole qui peine à se développer.

Djibrilla Issa a axé son intervention au cours du lancement du mois de l’Agriculture, sur le contexte de l’agriculture en République du Congo, qui est tombée dans un processus de recul structurel. A cause du brusque retrait de l’Etat des activités de production et de commercialisation ainsi que la limitation des investissements publics dans les services de recherche et de vulgarisation, préférant compter sur les recettes pétrolières pour importer des aliments.

De même, 1% seulement du budget de l’Etat est affecté à l’agriculture, ce qui ne corrobore pas les objectifs du NEPAD, qui fixent à 10% la part de l’agriculture dans les budgets des pays. La contribution de l’agriculture dans l’économie a considérablement a baissé au fil des années, a fait savoir Djibrilla Issa. L’agriculture emploie environ 40% de la population active. Sa part dans le Produit intérieur brut (PIB) est passée de 30 % en 1960 à 3% en 2015.

Le représentant de la Banque Mondiale a relevé que la productivité de l’agriculture au Congo est très faible, à comparer avec d’autres pays de la Région. Pour cette institution financière cela est due notamment par les faibles rendements des productions de manioc de l’ordre de 8 tonnes par ha ; alors qu’il est à plus de 30 tonnes par ha dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne, a expliqué Djibrilla Issa.

Ainsi pour permettre à l’agriculture de nourrir une population congolaise de 4,5 millions d’habitants, et mettre à profit les 10 millions de terre arable, le représentant de la Banque mondiale a indiqué que son institution va aider le Congo à réduire le taux de pauvreté à 3% et réduire les inégalités en s’investissant dans l’agriculture. Car, « investir dans l’agriculture est l’une des sources de croissance pro- pauvres la plus directe étant donné que la pauvreté au Congo est essentielle rurale », a-t- il commenté.

L’intervention de la Banque mondiale pour le développement de l’agriculture au Congo est axée aussi sur des réformes de politiques économiques, une restructuration institutionnelle, des investissements ciblés en vue de réhabiliter l’infrastructure rurale, booster la productivité et stimuler la compétitive des chaines de valeurs porteuses.

La campagne de communication sur l’agriculture qui va s’étendre jusqu’au 28 février prochain. Elle vise une meilleure diffusion des résultats et impacts des interventions menées par la Banque mondiale pour appuyer le programme du gouvernement dans le domaine de l’agriculture.

 

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