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Bertrand Cochery appelle à sauvegarder la mémoire de Brazzaville

L’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery a invité, le 26 octobre à Brazzaville, lors de la conférence commémorant le 77e anniversaire de la proclamation de la ville de Brazzaville comme capitale de la France libre, les autorités congolaises et françaises de se mobiliser pour sauver le Centre de formation et de recherche en art dramatique (CFRAD) et le monument Pierre Savorgnan De Brazza. Ces ouvrages constituent aux yeux du diplomate français, une partie importante de la mémoire de Brazzaville, en tant que capitale de la France libre. 

Bertrant Cochery a souligné que la mémoire a besoin de se nourrir de traces. Et que cette mémoire appelle des actes de transmission. «Je voudrais lancer de nouveau une invitation, comme je l’avais lancé ici le 3 octobre dernier, en présence du ministre de la culture, pour qu’ensemble Français et congolais nous nous mettions à l’œuvre pour sauver et mettre en valeur, avant qu’il ne soit trop tard, quelques traces de cette mémoire afin de laisser les repères aux générations futures. Parmi lesquelles le monument Savorgnan De Brazza et l’actuel CFRAD, bien mal en point, qui a accueilli, le 30 janvier 1944, la conférence de Brazzaville.», a-t-il précisé.

En effet, le CFRAD, par exemple est en train d’être menacé rongé par une érosion qui se rapproche dangereusement de son balcon, dans sa partie arrière. Si rien n’est fait, ce centre sera totalement englouti. A cela s’ajoute l’état de délabrement dans lequel il se trouve.

De son côté, le Premier ministre, Clément Mouamba, a affirmé que la case De Gaulle, le square du général De Gaulle, le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, le state Felix Eboué, la basilique Sainte Anne  et bien d’autres monuments et sites, matérialisent et entretiennent le legs de génération en génération. « Ces monuments, témoins visuels d’un passé assumé, pour qu’ils gardent leur résonnance, doivent dire ce qui a été, ce qui est et pourquoi pas ce qui est souhaitable demain », a-t-il dit.

Lors de cette conférence, organisée par le Groupe de liaison Afrique-Europe, créé par Dominique de Vellepin, le professeur Jérôme Ollandet a expliqué les bases fondatrices de radio Brazzaville. Pour lui, cette radio qui a servie au général De Gaulle de faire entendre sa voix contre la résistance nazie, est née de radio club. Une radio, peu puissante qui servait à donner des nouvelles aux habitants de Brazzaville. « En 1942, cette radio sera équipé d’un émetteur américain puissant qui va lui permettre de se faire entendre sur presque toute l’Afrique », a expliqué Jérôme Ollandet.

Le professeur Théophile Obenga, a pour sa part éclairé sur la relation que De Gaulle a entretenu avec Brazzaville. « Le général De Gaulle, vivait à Bacongo. Il y faisait toutes ses courses. Il allait prier à la basilique Sainte Anne. De Gaulle se sentait brazzavillois comme tout autre brazzavillois », a-t-il conclu.