Close

 Chardin N’kala publie le roman « Ce foutoir est pourtant mon pays »

L’écrivain congolais, Alphonse Chardin N’Kala a signé « Ce foutoir est  pourtant mon pays », une œuvre littéraire  à travers laquelle, il voudrait faire passer un message d’optimisme face à un monde gangréné par la violence. Bien que les lecteurs fassent la similitude avec le Congo, pays d’origine de l’auteur, ce dernier a souligné que ce n’était qu’une simple coïncidence.

Au cours de la cérémonie de présentation et de dédicace de son livre le 17 février à Brazzaville, sous le parrainage du Forum des gens des lettres (FGL), une association qui œuvre pour la promotion de la littérature congolaise, l’auteur a rappelé aux lecteurs  la mission d’une création  littéraire,  celle consistant d’amener  la société à se mirer.

Publié pour la première fois en 2013 aux Editions Edilivre, en France, puis réédité en 2016 par les Editions «Les Lettres Mouchetées» à Pointe-Noire, «Ce foutoir est pourtant mon pays» est un roman de 216 pages, subdivisé en 29 chapitres. Il est vendu à 10.000 FCFA.

Mongalé est une jeune femme qui regagne Bathi batuko, son pays natal après un long exil. Son aspiration est légitime : reprendre le cours de sa vie interrompue par la guerre. Au détour d’une rue, elle retrouve Prince, le fils de son frère, le seul survivant de la famille. Mongalé et son neveu vont se raccrocher l’un à l’autre pour rassembler les pans de leur histoire faite d’absence de libertés et de toutes sortes de violences. Cependant, malgré leur martyre, l’enfant et sa tante parviennent à maintenir active la flamme de leur affection pour leur pays.

Selon le présentateur, en l’occurrence M. Obambe Ngakosso, l’écriture de M. N’Kala fonde sa force dans un style simple. «Dans un style limpide, l’auteur a construit un texte violent pour mieux évoquer les violences faites aux femmes», a-t-il souligné, ajoutant qu’il est impérieux d’exhorter les jeunes à lire l’œuvre de cet auteur, car elle est porteuse d’une philosophie susceptible de les amener à bannir la violence.

De l’avis de  Dieudonné Moukouamou Mouendo, critique littéraire et enseignant à l’université Marien Ngouabi, l’auteur à réaliser une satire contre la violence en illustrant le tableau d’une société déshumanisée qui rappelle l’histoire du bourreau et de la victime. En cela, a-t-il indiqué, Chardin N’Kala recourt à des symboles pour susciter des images fortes qui rendent davantage réaliste son texte.

Présentant son roman comme une quête d’espérance en dépit du martyre de ses deux personnages centraux, l’auteur en a recommandé une lecture dénuée de toute allusion aux crises sociopolitiques congolaises. «Ne lisons pas ce livre en pensant au Congo, autrement nous nous égarerons dans de vaines interprétations», a-t-il indiqué au cours de l’échange.

Alphonse Chardin N’Kala est licencié en littératures et civilisations africaines. Journaliste et enseignant de carrière, il est directeur départemental du livre à Pointe-Noire. Il est passionné de la culture, d’où ses publications, parmi lesquelles «Elégie Mayombe, compassion», une anthologie de poésie éditée en 2012 aux Editions LMI. On note aussi «Le cri intérieur», un recueil de poèmes paru en 2013 aux Editions Souvenirs, à Porto-Novo (Bénin). Il a coécrit «Pour Edith», un recueil de poèmes en hommage à Edith Lucie Bongo Ondimba, publié aux Editions L’Harmattan, à Brazzaville.