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La CIRGL bientôt en chasse contre les forces négatives en RDC

Les chefs d’Etat participant le 19 octobre à Brazzaville à la réunion de haut niveau sur la République démocratique du Congo (RDC), ont affirmé leur volonté de s’attaquer aux forces négatives qui nuisent à la sérénité des populations et au développement de l’Etat. Ils ont appelé à la convergence des initiatives pour plus d’efficacité sur le terrain.

Cette réunion de haut niveau sur la RDC et, dans une moindre mesure, la Centrafrique, s’est déroulée en présence des présidents Joseph Kabila et Faustin-Archange Touadera. L’examen du cas de RDC a débouché sur une série de recommandations, exprimant la volonté des leaders africains de venir à bout du phénomène des milices dans certaines provinces de ce vaste pays.

Dans la déclaration qu’ils ont publiée à l’issue de leur rencontre, les chefs d’Etat membres ont condamné la poursuite des activités des forces négatives dans l’Est de RDC, y compris l’attaque récemment menée par les Maï-Maï Yakutumba contre Uvira (Sud-Kivu), et déploré leurs effets négatifs sur la population civile et la stabilité de la region.

Par ailleurs, aucune résolution ferme n’a été prise sur le processus électoral dans ce pays où pouvoir et opposition ainsi que la société civile ne s’accordent sur les périodes de tenue des élections. Rapportant les discussions des chefs d’Etat pendant le huis clos, le président Denis Sassou N’Guesso a indiqué que le calendrier électoral n’était pas encore finalisé. Le président Joseph Kabila et ses services y travaillait encore, et qu’il devrait faire parvenir la mouture finale à ses pairs de la Conférence international sur la région des grands lacs (CIRGL).

Le président congolais Sassou N’Guesso a été porté à la tête de cette organisation. Il a promis d’œuvrer pour le retour de la paix dans la zone, en favorisant l’implication de tous les acteurs importants.

Voici un extrait du communiqué final consacré à la situation en République démocratique du Congo.

Les chefs d’Etat « 6. Ont noté que malgré les retards pris dans la mise en oeuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016, ce dernier reste un cadre viable pour mettre fin à la crise politique en République démocratique du Congo; ont souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures de confiance pour instaurer les conditions propices au bon déroulement du processus électoral.

  1. Ont salué les progrès notables accomplis dans la mise à jour de la liste électorale (42 millions d’électeurs inscrits à ce jour sur les 45 millions prévus) et souligné la nécessité de publier rapidement un calendrier électoral consensuel et le budget correspondant, tel que prévu 3 dans l’accord du 31 décembre 2016 ; ont encouragé le Gouvernement à veiller à ce que les lois électorales requises soient adoptées.
  2. Se sont félicités de la décision de la SADC de nommer un Envoyé spécial chargé d’appuyer le processus électoral en RDC et des conclusions de la réunion de haut niveau sur la RDC qui s’est tenue en marge de l’Assemblée générale le 19 septembre 2017 à New York, lesquelles prévoient une approche concertée entre l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la Francophonie et la SADC, y compris par la création d’une équipe d’experts coordonnée chargée d’aider la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à préparer les élections.
  3. Ont condamné les actes de violence commis contre les agents de l’État, les forces de l’ordre et les civils ainsi que les violations des droits de l’homme dans les Kasaïs; ont pris note des efforts déployés par le Gouvernement pour enquêter sur les violations des droits de l’homme ayant été signalées et poursuivre les auteurs présumés, avec le concours de l’équipe d’experts internationaux des Nations Unies sur les Kasaïs.
  4. Se sont félicités de l’évolution positive de la situation sécuritaire dans les Kasaï et ont salué les résultats de la conférence sur la paix, la réconciliation et le développement dans le Grand-Kasaï, tenue le 19 septembre 2017.