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Des élèves peinent à faire cours à Pointe-Noire

Les salles de classe pléthoriques des différents lycées, collèges et primaires publics de Pointe-Noire ne permettent pas aux élèves de faire cours convenablement. Le nombre élevé d’élèves fait que certains soient assis à même le sol. Pour avoir une place assise, il faut arriver très tôt en classe. La solution à ce phénomène est encore loin d’être trouvée. 

« Dans ma classe nous sommes plus 250 élèves en terminale A4. Cela est valable à tous les niveaux. Nous avons un manque criard des salles de classes. On ne peut pas bien travailler et être à l’aise dans les salles de classe avec ces conditions », a informé Justice Mpika, élève en terminal A4 au lycée Alexandre Honoré Mpaka.

Dans certaines écoles primaires, c’est la désolation. Il y a parfois dix tables bancs pour une centaine d’élèves. A l’allure où les choses évoluent, l’école ne jouera plus son rôle d’éducatrice, mais plutôt de gangstérisme. Car, pour avoir une place assise, les élèves sont parfois soumis à une épreuve de force ou sont obligés de se réveiller tôt avec tous les risques possibles.

Aux collèges Pierre Tchicaya de Boampire A et B, par exemple, à cause de l’effectif pléthorique et par manque de tables bancs, certains élèves de la 6ème en 3ème, font cours à travers les claustras au vu et au su des autorités compétentes. Dans les mêmes conditions, ils sont aussi évalués pendant les devoirs de classe.

Un enseignant a fait savoir qu’avec des telles conditions, il pense que les élèves sont des génies pour réaliser des bons résultats à la fin de l’année. « Je suis sûr que certains sortiront de là avec la scoliose ainsi que des problèmes des yeux pour ceux qui s’asseyent à quelques centimètres du tableau. Je souhaite que les autorités publiques fassent des descentes pour s’imprégner des réalités de ces écoles », a-t-il conclu.

Tous souhaitent que les pouvoirs publics aient un œil sur ce phénomène en vue de réunir les conditions d’études des élèves dans les différentes écoles de Pointe-Noire.