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Deux présumés trafiquants d’ivoire aux arrêts à Brazzaville

Les éléments de la gendarmerie nationale ont arrêté le 13 mars à Brazzaville deux présumés trafiquants d’ivoire en flagrant délit de détention et de commercialisation illégale des pointes d’ivoire pesant au total 30 Kg. Les deux délinquants fauniques opéraient dans la commune de Bacongo lorsqu’ils ont été interpelés.

Cette arrestation a été rendue possible grâce également au concours de la direction départementale du ministère de l’Economie forestière, et à l’appui et informations du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

Ces ivoires proviendraient du département de la Cuvette dans les localités frontalières avec la République démocratique du Congo (RDC). Ces deux prévenus dont un pasteur, vivent exclusivement du trafic d’ivoire. Leurs sources d’approvisionnement seraient la RDC. Canot-rapide sur le fleuve Congo et la rivière Alima et véhicules sur la route nationale N°2 seraient les moyens utilisés par les délinquants pour le transport de leur produit jusqu’à Brazzaville. Ils répondront de leurs actes devant la justice congolaise.

Au cours des dernières années, le trafic des espèces fauniques au monde est devenu plus organisé, plus lucratif, plus mondialement répandu, et plus dangereux que jamais avant. Le trafic faunique a des sérieuses implications pour la sécurité et la prospérité des populations à travers le monde. Un rapport publié par Wildlife conservation society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire.  Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.

Ces prévenus qui encourent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme vont répondre de leurs actes devant les juges, car  en République du Congo,  l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

Cette arrestation traduit une fois de plus, la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles. S’ils sont coupables, Des peines exemplaires devraient être prononcées à l’endroit de ces présumés trafiquants pour condamner sévèrement ces actes, ce,  pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité en générale.