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Les enjeux de la mise en place de l’e-gouv au Congo

Deux éléments majeurs aident Congo télécom à promouvoir l’e-gouv, il y a l’infrastructure et les services proposés. Le directeur général de Congo Telécom, Akouala indique qu’il est prévu l’interconnexion de toutes les administrations de l’Etat et que tous les éléments d’infrastructures sont disponibles dans le pays.

Congo télécom a installé un service d’incubation, afin de montrer l’exemple. La société a déjà formé des jeunes pour aider à développer des applications.

Des applications comme « Bissengo Info », « Bissengo Resto » et une plateforme dénommée « LoukaNga », une sorte de géo localisation, sont déjà disponibles. Pour ce faire, Congo télécom a mis en place des micros data center à Brazzaville, à Pointe-Noire et Oyo qui vont gérer la messagerie gouvernementale, il y aura le texte et la vidéo.

Pour MTN Congo, il est important de faciliter la communication interne au sein du gouvernement  à travers l’archivage. La société de téléphonie mobile veut accompagner  l’Etat dans sa capacité de gérer les IT dans son ensemble. MTN Congo recherche cependant des interfaces dans le gouvernement pour avoir des partenariats gagnant-gagnants.

D’autres spécialistes de la question comme le Président-directeur général de la société VMK, Vérone Mankou estiment que l’infrastructure n’accompagne pas les grands investissements. « Ce qui fait que l’e-gouv n’avance pas, c’est que au Congo, chaque ministère a un projet du numérique. Ainsi chacun le développe indépendamment, et il n’y a pas de coordination. En plus, l’e-gouvernement ne suffit pas. Il faut aussi développer l’e-service, afin d’accompagner les actions de chaque ministère. Par exemple, consulter un formulaire d’inscription en ligne, les résultats du bac ou les rapports de réunions, pourrait être très bénéfique pour les usagers. »

Il est donc important  de coordonner l’e-gouv au Congo. Et pour le promouvoir, il faut aussi avoir des écoles de formation de développement d’applications web, au lieu de se contenter  des incubateurs comme Yekolab, et Bantuhub.

Il faut aussi noter que le .cg du Congo n’est pas totalement connu du grand public. Les Congolais eux-mêmes n’en utilisent quasiment pas. Dans l’ensemble, il ne représente que quelque 350 grands abonnés. A comparer à d’autres plateformes, le .cg du Congo a encore du chemin à faire pour être compétitif. La bonne nouvelle, c’est qu’un directoire a été mis en place pour gérer cela.