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Le gouvernement annonce un Programme national de lutte contre les Hépatites

La ministre de la santé et de la population, Lydia Jacqueline Mikolo a annoncé,  le 28 juillet à Brazzaville, la mise en place, à court terme, d’un Programme national de lutte contre les hépatites. Ce programme vise premièrement la sensibilisation des populations sur cette maladie dont 75% de victimes l’ignorent.

Ce programme constituera un dispositif de sensibilisation efficace et un approvisionnement régulier en intrants et médicaments nécessaires à la prise en charge des patients. Car, comme l’a reconnu la ministre de la santé et de la population, le Congo n’est pas épargné par cette pandémie et plus de 75% des personnes porteuses du virus B et ou C. l’ignorent, pensant que la seule maladie virale chronique est l’infection à VIH/Sida.

Cela à cause de l’inexistence d’un programme en charge des hépatites, à l’absence d’une stratégie de riposte qui intègre des actions spécifiques de sensibilisation et au faible taux, voire l’inexistence d’une couverture vaccinale contre le virus B. Ce qui fait que les statistiques sur la maladie soit inexistante au Congo.

En Afrique, 750 millions de personnes ont été infectées par le virus de l’hépatite B dont 65 millions vivent avec une forme chronique évoluant vers la cirrhose et le cancer primitif du foie. Plus de 80% de cancers de foie sur le continent sont dus aux virus des hépatites B. Dans le monde, les hépatites virales, toutes formes confondues, affectent environ 400 millions de personnes, soit plus de 10 fois le nombre de personnes infectées par le VIH.
Et pourtant, toutes ces formes d’hépatites sont évitables par des actions éducatives et par la vaccination pour le virus de l’hépatite B.

Véritable problème de santé publique, l’hépatite virale est causée par cinq types de virus (A, B, C, D et E) qui se transmettent différemment. Les virus de type A et E se transmettent à travers la nourriture et l’eau. L’infection par ces virus peut entrainer des flambées épidémiques d’hépatite au sein des populations vivant sans eau potable et dans des conditions d’assainissement médiocres.

Ces deux types d’hépatites (A et E) ne provoquent pas d’infection ou de maladie chronique du foie et ne nécessitent pas de traitement spécifique. La prévention passe par de meilleures conditions d’assainissement, l’innocuité des aliments et la vaccination. Les hépatites B et C, par contre, sont des infections transmises par le sang, à l’occasion d’injections ou d’interventions médicales pratiquées dans de mauvaises conditions sanitaires. Cependant, ces virus sont rarement transmis par contact sexuel.

Interpellant les acteurs concernés dans la lutte contre les hépatites, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Congo (OMS), Fatoumata Binta Tidiane Diallo reste convaincue que la célébration de cette journée est un nouveau départ pour « faire connaitre l’hépatite et agir maintenant », comme souhaité par le thème retenu au niveau mondial: « Connaitre l’hépatite. Agir maintenant »