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Le gouvernement assure de maintenir la couverture vaccinale actuelle

La ministre de la Santé et de la population, Lydia Jacqueline Mikolo, a assuré le 23 février à Brazzaville que le gouvernement allait faire le nécessaire pour que la couverture vaccinale actuelle se maintienne malgré les difficultés financières. Pour le membre du gouvernement, une stratégie commune avec le fonds  de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), dont le directeur exécutif Seth Berkley, a été son hôte, est plus qu’importante.

La ministre de la Santé a expliqué à la délégation de Seth Berkley que l’introduction des vaccins a permis d’améliorer de façon significative la couverture vaccinale et réduit la morbi-mortalité infantile liée aux maladies évitables par la vaccination. « Le gouvernement congolais se bat pour maintenir et améliorer le niveau atteint par un financement important, malgré la situation financière difficile », a-t-elle assuré.

En 2017, les coûts des vaccins de routine à charge du gouvernement sont estimés à de 2,3 milliards de francs CFA.  Les vaccins de campagne (rougeole-rubéol et fièvre jaune) sont estimés à 2,5 milliards de francs CFA. Le coût total de la charge vaccinale pour le Congo est de 4 milliards 942 millions. Cette somme devra être à la charge seule du gouvernement congolais.

Pour Lydia Mikolo, le Congo occupe actuellement une place centrale en Afrique. Une dégradation des indicateurs sur la couverture vaccinale dans le pays qui a une vocation de pays de transit et de plaque tournante en Afrique centrale, serait une catastrophe au niveau du continent. La ministre de la Santé a affirmé que le Congo a réussi à tirer, par son travail, tous les pays qui sont autour de lui vers le haut. « S’il y a une dégradation au Congo, elle toucherait automatiquement tous les pays qui nous entourent. La situation est donc grave», a-t-elle affirmé.

Lydia Jacqueline Mokolo a affirmé à l’endroit de son hôte que le gouvernement du Congo et le fonds GAVI devraient réfléchir ensemble sur des mécanismes pour maintenir ces acquis et les améliorer. «Le Congo ne veut pas faire ce travail seul», a-t-elle dit.

Or, les enjeux pour le Congo sont de garantir le financement durable des vaccins et de la vaccination sans l’appui de GAVI. C’est pourquoi, la délégation de GAVI veut rencontrer toutes les autorités congolaises, pour leur signifier la fin de son intervention et étudier ensemble les mécanismes de prendre le relais, sans mettre en cause, l’avance que le Congo a déjà obtenu en matière de couverture vaccinale.

Lors de la dernière revue du portefeuille de la Banque Mondiale, il a été relevé le fait que les fonds de contrepartie congolais étaient toujours décaissés en retard, parfois pas. Ce qui a retardé l’exécution de plusieurs projets.

Le fonds Gavi a entrepris dans le cadre d’un plan de sortie de l’éligibilité, plusieurs actions, notamment des missions de plaidoyer et de sensibilisation des ministères de la Santé, des Finances et des deux chambres du parlement pour la sécurisation du financement des vaccins et de la vaccination.

Depuis 2 ans, les fonds prévus pour les coûts opérationnels de la vaccination n’ont été décaissées que partiellement (25% en 2015 et 13% en 2016). Ces faibles taux de décaissement ont eu pour conséquences des ruptures répétées de stocks de vaccins et la baisse de la couverture vaccinale.