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Le gouvernement contraint de supporter les délégations arrivées pour le FESPAM

La ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan-Nonault, assurant l’intérim de son collègue de la Culture des arts, a souhaité le 20 juillet à Brazzaville que les délégations présentes à Brazzaville pour participer à la 11e édition du Festival panafricain de musique (FESPAM) reportée reviennent quand une nouvelle date sera fixée.

Arlette Soudan-Nonault a assuré aux délégations du Nigéria, des Etats Unies d’Amérique et de l’Ile de la Réunion, présentes à Brazzaville, que le FESPAM reporté aura bien lieu. «Ce n’est qu’un report, ce n’est pas l’annulation. Le gouvernement vous informera sur la nouvelle date de la tenue du FESPAM. J’ai tenu à vous rencontrer avant que vous ne retourniez dans vos pays», a-t-elle affirmé.

Le commissaire général du FESPAM, Gervais Hugues Ondaye a saisi cette occasion pour souligner qu’il n’y avait pas de conséquence par rapport au report du FESPAM. Le gouvernement avait bien précisé dans son communiqué que les artistes qui arriveront au Congo seront pris en charge. «Nous avons fait un maximum d’effort pour envoyer le communiqué du gouvernement aux pays concernés, mais certains artistes étaient déjà en route dans les transits. Ils sont arrivés et le gouvernement a tenu à les rencontrer», a-t-il précisé.

Hugues Ondaye a expliqué que les artistes arrivés n’avaient pas que de prestations au FESPAM. Ils avaient d’autres activités à réaliser dans le cadre de ce festival. «C’est le cas de l’artiste américaine qui depuis le 19 juillet anime une formation sur la technique vocale. C’est aussi le cas de la délégation de l’Ile de la Réunion qui est en résidence de création avec les artistes congolais. Le festival n’est pas fait que pour danser, mais c’est aussi un foyer de création», a-t-il indiqué.

Pour le chef de groupe Kiltir Maloyce de l’Ile de la Réunion, Arhimann Jeannick Nono, la déception n’est pas grande, puisqu’ils vont revenir quand la date de la tenue du FESPAM sera fixée. «Pour nous avec les collectivités locales, nous avons compris les motifs du report de cette édition. Nous allons faire tous les efforts de notre côté pour revenir», a-t-il rassuré.

De son côté Allaji Mohammed Awwel, chef de la délégation nigériane, a dit que ce qui est arrivé est le plan de Dieu et qu’ils ne peuvent rien y faire. «Nous faisons route ensemble avec la politique puisque c’est elle qui a pris la décision de reporter le FESPAM. Notre retour au Congo dépendra de notre disponibilité. Si à la date arrêtée nous serons libres, nous viendrons, mais si nous sommes occupés nous ne pourrons pas être là. Nous avons aussi beaucoup d’activités au Nigéria et dans d’autres pays », a-t-il assuré.

«Le gouvernement congolais a pris la responsabilité de toutes choses, puisque c’est ce qui avait été écrit sur l’invitation. Nous sommes arrivés et c’est lui qui prend tout en charge. Nous sommes arrivés ici et nous sommes à la disposition du gouvernement congolais, puisque c’est lui qui doit supporter les conséquences», a-t-il poursuivi.

Hugues Ondaye a insisté que la 11e édition du FESPAM se tiendra et que ses équipes sont prêtes à se mobiliser pour assumer leur tâche quand la date sera fixée.