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Le gouvernement suspend les prérogatives du directoire à la SNPC

Le Conseil des ministres a adopté, le 17 octobre à Brazzaville, un projet de loi visant la restructuration des instances dirigeantes de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Cette orientation des missions de la SNPC a eu pour corollaire la modification de son organisation entraînant la suppression des prérogatives du directoire.

Le gouvernement en conseil de ministres a décidé de supprimer le poste de président du directoire de la SNPC au profit d’une direction générale assistée d’un secrétaire général et de directeurs en charge des activités amont, aval et finances-comptabilité.

Pour assurer une unicité de commandement, le directeur général, par ailleurs nommé pour une durée de quatre ans renouvelables une fois, est président du conseil d’administration des sociétés filiales.

Dans le projet du nouveau statut de la SNPC, le conseil d’administration sera désormais assisté dans sa tâche par un comité d’audit, et ce afin de renforcer les mesures de contrôle interne, nonobstant les contrôles permanents assurés par le biais du ministère en charge des finances  et la cour des comptes et de discipline budgétaire.

Outre cette nouveauté, le conseil d’administration aura l’obligation de transmettre des rapports réguliers à la hiérarchie.

Il en va de même de la réforme des statuts de la SNPC, un établissement public en charge de la gestion du pétrole, c’est-à-dire, une ressource stratégique pour l’Etat et le peuple qui se doit de fonctionner sur la base de règle strictes à même d’assurer la cohérence et la discipline dans ses procédures. Il faut pour cela une gouvernance rénovée qui permette à la fois un fonctionnement interne plus efficace et performant, ainsi que des relations clarifiées avec l’Etat.

Le Premier ministre, Clément Mouamba avait évoqué, le 10 octobre, au cours d’une conférence de presse, la possibilité de reformer la SNPC.

« Nous allons faire un toilettage au sein de ces sociétés car nous jugeons inefficace leur gouvernance. En effet, elles fermeraient déjà sans l’Etat car ces sociétés sont virtuellement en faillite. Malgré les problèmes récurrents liés à la mauvaise gestion, l’Etat continue à invertir d’énormes sommes d’argent ; et cela est une responsabilité du gouvernement que j’assume », avait-il dit.

« La SNPC a été créée pour rapporter l’argent à l’Etat pas pour coûter cher aux Congolais. Nous allons commencer par l’organisation générale, ensuite nous toucherons aux filières ; revisiter le capital ; voir si on peut introduire des partenaires privés. Il se peut qu’on passe des sociétés d’Etat aux sociétés d’Etat mais de type privé… Et au moment venu ces réformes seront actées par le parlement », avait-il conclu.