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Une grande érosion donne des insomnies à Ngamakosso

La lueur d’espoir des populations du quartier 68, Ngamakosso, dans le sixième arrondissement de Brazzaville,  suscité par les travaux de construction d’un grand collecteur des eaux pluviales s’effrite. Aujourd’hui, cet ouvrage d’envergure en vue d’arrêter la marche dévastatrice d’une érosion est mis à rude épreuve par des pluies diluviennes.

La résurgence de cette calamité naturelle, située sur la deuxième sortie nord de Brazzaville, à hauteur de l’arrêt de bus Eglise est en effet la conséquence directe d’un chantier abandonné par la Société panafricaine de construction, adjudicataire de ce marché qui consistait à réhabiliter le collecteur destiné à évacuer les eaux de pluie vers le collecteur naturel à savoir, le fleuve Congo.

La pluie diluvienne de la nuit du 21 au 22 mars 2017 a de plus bel fragilisé les esprits des populations riveraines qui voient l’irréparable vite arriver, si rien n’est fait. Les travaux doivent hâtivement reprendre, estiment les populations.

Il s’agit en effet de faire face à ce ravin, d’environ 200 mètres de longueur et plus de 20 mètres de profondeur et qui avance à pas de géant. Il constitue désormais un véritable danger public au regard de son ampleur. Dans la ligne de mire de cette calamité naturelle,  la deuxième sortie nord de Brazzaville qui risque d’être coupée en deux, l’église évangélique, et le Centre de santé intégré. L’ensablement causé par ce ravin pourrait d’ici peu envahir le viaduc, ouvrage  très onéreux nouvellement construit.

Les populations riveraines dénoncent pour cela l’inertie des pouvoirs publics qui, selon elles, n’ont pas su financer à terme la réalisation effective de cet ouvrage. « La SPC a fait ses épreuves en stoppant l’avancée de l’érosion, qui avait déjà ravagé des dizaines d’habitations, mais elle s’est confrontée à un problème de manque de financement. On est inquiet des pluies diluviennes qui contribuent à l’effondrement progressif du collecteur, ce qui sera un véritable désastre pour le quartier tout entier », a lancé un habitant.