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La grève à l’université Marien Ngouabi perturbe les inscriptions des bacheliers

Le personnel de l’université Marien Ngouabi est à nouveau entré en grève depuis le 1er septembre. Un mouvement qui pénalise les nouveaux bacheliers. Ils ne savent plus à quelle porte frapper pour préparer leurs dossiers d’inscription aux différents concours organisés par cet établissement d’enseignement.

Le service de la scolarité situé non loin du rectorat de l’université est resté hermétiquement fermé depuis des jours, peu avant même le déclenchement de la grève. La déception, la mélancolie et le stress ont été constatés dans le lot du va-et-vient des étudiants, surtout de nouveaux bacheliers, aux alentours de ces administrations. « Que vais-je faire ? La date buttoir de dépôt de dossiers pour le concours d’entrée à la Faculté des Sciences de la santé est fixée au 10 septembre. Où vais-je légaliser mon baccalauréat ? » s’interroge stupéfait, un jeune bachelier.  

Colombe Milandou, bachelière elle aussi, ne sait à quel saint se vouer. Elle sort de la Direction des examens et concours (DEC) déposer la copie du Baccalauréat pour la légalisation. Mais là, se légalisent uniquement des baccalauréats pour les dossiers de concours d’entrée aux écoles des beaux-arts, des instituteurs, eaux et forêts. Bref, les établissements ne relevant pas de Marien Ngouabi. Pour les écoles et instituts sous tutelle de l’université Marien Ngouabi, il faut déposer une copie de diplôme légalisée par le service de la scolarité centrale de cet établissement. Ce qui est impossible en cette période de grève.

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L’ENSP baigne dans un calme absolu un jour de cours

Tous les établissements de l’unique université publique du Congo sont fermés à cause de la grève déclenchée par le collège intersyndical.  Faisant le point de l’avancement des négociations avec le gouvernement, ce collège a constaté avec le statut quo depuis le 29 juin 2016. Au cours d’une  séance de travail tenue à cette date avec le ministre de l’enseignement supérieur, ce dernier s’engageait pourtant « à poursuivre les efforts devant aboutir au décaissement de la subvention du 2ème trimestre 2016 dans un délai de 15 jours ». Sur la base de cette promesse ferme, l’intersyndical avait suspendu la grève déclenchée le 20 juin.  

Le délai de 15 jours étant largement dépassé, l’intersyndical a donc relancé son mouvement de grève, ce jusqu’à la mise à disposition totale des subventions des 2ème et 3ème trimestres de cette année, « afin de permettre à l’Université Marien Ngouabi de préparer sereinement la rentrée académique 2016-2017 », d’après un communiqué de l’intersyndical.

Dans leur coin, les étudiants de l’université Marien Ngouabi observent également depuis le 3 août dernier une grève pour revendiquer « le paiement immédiat et sans conditions » de la deuxième bourse de cette année ainsi que celle des retardataires de la première bourse. Un mouvement doublé au « baptême » – une sorte de brimade – aux futurs étudiants, venus à la scolarité pour leur inscription. 

Le gouvernement devrait tenir à ses engagements en procédant dans les plus brefs délais au versement des subventions du personnel et au paiement des bourses des étudiants, pour sauver l’année académique 2016-2017 et surtout, l’avenir de ces milliers de jeunes qui veulent continuer à étudier, exhortent les enseignants en grève.