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Les habitants ont une semaine pour quitter Nganga Moumpala et Tsagamani

Les habitants des quartiers Tsagamani et Nganga Moumpala, à Madibou, dans le 8ème arrondissement de Brazzaville, ne savent plus à quel saint se vouer, après l’expiration de l’ultimatum donné par le ministre des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, leur demandant de quitter ces lieux dans un délai d’une semaine. Car ces dernières, a estimé le membre du gouvernement, ont occupé de façon anarchique la concession réservée au lycée technique agricole Amilcar Cabral.

L’affaire de l’occupation anarchique du lycée agricole Amilcar Cabral (LAAC) de quelque 64 hectares, est à la base du malaise de  la population de ce quartier qui, à force de ruminer cette situation, est en proie aux troubles psychosomatiques. De ce fait, elle sollicite une rencontre avec le ministre  des Affaires fonciers, du domaine public et des relations avec le parlement, Pierre Mabiala  en vue de trouver une solution qui apaiserait les deux parties, d’autant plus que toutes ces maisons devraient être cassées.

Un des habitants du quartier Nganga Moumpala Tanguy a laissé entendre qu’en observant la déclaration de la famille propriétaire et les procédures engagées pour casser les maisons, il semblerait que cela n’aboutirait pas, parce que les responsables du LAAC considèrent que les maisons devraient être cassées. Alors que le legs de la famille affirme qu’il y a une avenue qui sépare les quartiers habités et le domaine du lycée agricole.

«Depuis que nous avons appris cette triste nouvelle de démolition des maisons, nous sommes sans cesse dans la peur», a lâché  Princia. Pire, a-t-elle poursuivi, «avec la crise aigüe qui sévit dans le pays, où allons-nous vivre, surtout que la plupart des familles sont constituées de beaucoup de membres ».

Chantal Mikembi, habitante au quartier Tsagamani a révélé que certains résidents  qui ont consenti d’énormes sacrifices pour construire leurs maisons, sont désespérés et n’arrivent plus à dormir, en considérant l’investissement de toute une vie active être réduit à néant.

Résidant au quartier 17 à proximité du lycée agricole Amilcar Cabral, Adélène Milandou a indiqué pour sa part que toutes ces parcelles ont été acquises dans la légalité auprès des propriétaires terriens. De ce fait, il leur revient de trouver un terrain d’entente avec les autorités publiques.

Cette situation est consécutive à la descente dans ces quartiers du ministre Pierre Mabiala qui, pour la circonstance avait instruit  les agents du cadastre de mentionner sur les murs de clôtures des parcelles et de maisons les écrits en peinture rouge précisant  clairement que ces maisons sont « à casser»