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Instruction sur la finance islamique

Les responsables du Campus commun des cours à options (CCCO) et du Programme du troisième cycle inter universitaire (PTCI) ont montré le 14 octobre autour de trois conférences consécutives, l’impact positif du système économique islamique (SEI). Un apport qui a initié les étudiants en finance appliquée sur la question de la finance islamique dite innovante. 

Au cours des conférence-débats, le Dr. Talal Lahlou de l’université Mohamed V Souissi à Rabat, au Maroc, qui a exposé sur le thème « Vers un cadre macroéconomique de l’économie islamique », a révélé que le système économique islamique est basé sur deux principes de la jurisprudence : le « Coran » et les « paroles authentiques du prophète Mahomet ».

Ce qui revêt à cette institution à éthique morale, un caractère différent du système économique classique car essentiellement basée sur une économie de marché à vocation sociale. « Si tout y est permis, il y a par contre des  interdits à observer car la finance islamique est régie par des lois et des principes », a-t-il-dit.

Pour le SEI, la richesse ne peut être monopolisée par les hommes riches mais partagé à tous. Evoquant la promotion marginale à épargner et la promotion marginale à consommer, il a  démontré qu’un bilan a révélé qu’à l’échelle mondiale, environ  1% de personnes  détiennent  autant de richesses,  soit  62 personnes sur 3,5 milliards.

Le SEI qui s’inscrit sous des objectifs comme la préservation de religion, de la vie, de l’intellect de lien avec des sous- objectifs tels que la justice, la fluidité la liberté, ne  fonctionne pas à la quête de l’intérêt, a expliqué le Dr Ousmane Seck  qui a focalisé son exposé sur l’inclusion financière et la consommation des ménages au Nigéria.

C’est dans cette optique que le SEI octroie des crédits aux ménages démunis et vient en aide aux petites et  moyennes entreprises en faillite .Une façon de lutter efficacement contre la pauvreté afin de réduire le taux du  chômage, contribuer ainsi au développement du pays. Ce système aux responsabilités partagées ne connait point de partie gagnante ni de partie perdante. « Avec le SEI, on gagne ensemble, on perd ensemble. C’est le système de prêt sans intérêt où le taux d’intérêt est plutôt commun. Pour ce faire, le moindre échec ne peut en aucun cas incomber sur la partie faible »

Ces conférences -débats qui se sont poursuivies consécutivement ont eu  pour but de former des élites qui puissent renforcer les capacités afin de parler économie auprès des institutions internationales mais également dans l’objectif de mener à bien le fonctionnement des  universités et administrations africaines. Les économistes sont plus visés. A propos, 50 % de recherche est basée sur l’Afrique. Ce qui justifie d’ailleurs  la présence, à ces assises, de 152 étudiants en finances appliquées, venus des 18 Etats membres  bénéficiaires de ce programme prévisionnel sur la finance islamique.