Close

Des journalistes à une formation sur la démocratie et la bonne gouvernance

Deux journalistes du Congo-Brazzaville ont été invités par la Coopération allemande (GIZ) à couvrir, du 6 au 9 juin à Malabo en Guinée équatoriale, une session de formation en faveur des organisations de la société civile (OSC) sur les notions de la démocratie et de bonne gouvernance.  

Les reporters Laudes Martial Mbon (indépendant) et Fiacre Kombo (Dépêches de Brazzaville) couvrent cette  session de formation  qui est la troisième du genre organisée au profit de ces OSC membres des comités ITIE  d’Afrique centrale.

Les OSC du Gabon et de la Guinée équatoriale sont concernées par cette session qui a pour thème  « démocratie et bonne gouvernance ».

Elle a été initiée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en partenariat avec le Projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (REMAP) de la Coopération allemande (GIZ).

Regroupant une trentaine  de  responsables ou animateurs des OSC, cette formation est animée par Paul Dehoumon, un expert venu du Bénin, pour qui « la gouvernance n’est pas une création des temps modernes. Elle a toujours existé sous une forme ou une autre. »

Pour l’histoire, a-t-il rappelé, la bonne gouvernance connue comme un art de gérer avec efficacité et rationalité les rares ressources pour atteindre des objectifs durables, a été expérimentée pour la première fois (avec succès) au Chili dirigé alors par le dictateur Augusto Pinochet.

Cependant, a relevé Paul Dehoumon, la bonne gouvernance n’est pas égale à la démocratie. À titre d’illustration la Chine dispute -grâce à sa bonne gouvernance- la place de première puissance économique aux Etats-Unis, mais elle est loin d’être citée comme un exemple de démocratie parce qu’elle ne connaît pas le pluralisme.

« La bonne gouvernance et la démocratie ne sont pas congénitalement liées. L’une peut exister et évoluer sans l’autre », a affirmé M. Dehoumon qui a appelé les OSC à « emmener les deux concepts à être  complémentaires. »

La session de formation se propose  surtout de rappeler aux OSC leur travail d’accompagnement des pouvoirs publics qui ont pour mission d’élaborer et appliquer les lois et autres mesures de transparence dans les industries extractives dans la sous-région.  « La société civile est une force. Son travail n’est pas celui de défier le gouvernement ; mais son travail est fait d’approche partenariale et de dialogue », a conseillé Paul Dahoumon.

« Nous sommes outillés à amener nos pays à travailler dans la transparence. Mais, la volonté gouvernementale doit venir avant », a déclaré Nicaise Moulombi du Réseau des OSC pour l’économie verte en Afrique centrale.

En marge de la formation des OSC des reporters ont adopté les textes du Réseau des journalistes d’Afrique centrale pour la transparence dans les industries extractives (REJAC/CEMAC) qu’ils ont créé en janvier dernier à Yaoundé au Cameroun.