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La Banque mondiale alloue 100 millions de dollars au Congo pour le développement de l’agriculture

Le représentant résidant de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa a indiqué le 30 novembre à Brazzaville, que cette institution financière avait mobilisé 100 millions de dollars de ressources IDA, donc des ressources constitutionnelles, soit près de 50 milliards de francs CFA, pour financer les activités qui devraient conduire au développement de l’agriculture.

Cette indication a été donnée lors d’une conférence de presse animée par M. Djibrilla Issa qui a précisé que sur les 100 millions de dollars de contribution de la Banque mondiale aucune contrepartie n’était demandée au gouvernement.

La situation financière étant difficile, avec 100 millions de dollars on peut faire beaucoup de choses en matière d’infrastructures agricoles. C’est-à-dire des routes pour lier les producteurs aux marchés, l’électrification rurale et appuyer les petits producteurs ruraux.

Au-delà de la Banque mondiale, d’autres partenaires techniques et financiers comme le fonds du Koweït a annoncé un montant de 50 millions de dollars, soit près de 25 milliards de francs CFA pour financer aussi le développement de l’agriculture.

Le premier Projet de développement, d’appui et de réhabilitation des pistes agricoles (PDARP) vient à échéance. C’est un projet d’amélioration des infrastructures rurales et d’appui aux petits producteurs. Ce projet qui a eu deux volets essentiels d’un montant global de 50 millions de dollars a permis de réhabiliter des pistes rurales.

Il s’agit de 1300 km de routes et de pistes rurales qui ont été construites ou réhabilitées, de construire des marchés et d’appuyer les producteurs en les organisant. Le gouvernement est en train d’élaborer une stratégie de développement de l’agriculture eu égard au potentiel qui existe dans le domaine.

« Quand vous regardez l’évolution de l’agriculture au Congo, la part de l’agriculture dans la richesse nationale, dans le PIB, est passée de 30% à aujourd’hui 3 à 4 %. C’est une baisse drastique », a mentionné le représentant de la Banque mondiale.

Le Congo importe « de 300 à 600 milliards de francs CFA » des produits alimentaires par an d’un côté, et de l’autre le pays a un potentiel énorme en matière de disponibilité de la terre, de disponibilité de l’eau et d’un marché local existant, d’un savoir-faire agricole avec une population rurale qui n’est pas importante, parce que le Congo est très urbanisé, mais une population rurale qui a un savoir-faire. Un savoir-faire qui a existé dans la production de certaines culture de rente comme le cacao, l’huile de palme mais avec surtout une bonne expérience en matière de production vivrière, de pêche, d’aquaculture.

Le gouvernement a présenté ces objectifs, cette stratégie à un groupe de bailleurs de fonds. La Banque mondiale est disposée à appuyer les efforts du gouvernement.

Le but du projet est de développer l’agriculture commerciale, assurer une sécurité alimentaire au Congo et réduire ainsi les importations de produits agricoles.