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«  Mes larmes  coulent en silence » de Ludovic kodia,  un roman dédié  à la femme

  L’écrivain congolais, Ludovic Julien kodia, a présenté et dédicacé, le 9 février à Brazzaville, sous le parrainage du Forum des gens des lettres (FGL), son roman intitulé «Mes larmes coulent en silence» et sous-titré «L’amour interdit», un livre dédié à la femme.

Publié dans sa première et deuxième édition par Edilis en Côte d’Ivoire, puis réédité en 2014 aux Editions Edilivre en France, «Mes larmes coulent en silence» est une œuvre romanesque de 184 pages, subdivisée en 15 chapitres et vendue à 10.000 francs CFA.

Chronique d’une relation fraternelle entre deux serviteurs de Dieu basculée dans des accointances amoureuses, le livre de Ludovic kodia relate l’histoire insolite d’une violation du vœu de chasteté.

Une étrange flamme, brûlante et irrésistible lie davantage l’abbé Briano et Sœur Dorisca. La religieuse tombe enceinte, mais dominé par la peur de compromettre son sacerdoce, le jeune prêtre s’abstient de reconnaître la grossesse. Expulsée du couvent, abandonnée et méprisée par la société, rejetée et honnie par les siens, Sœur Dorisca se sent perdue. Néanmoins, elle donne naissance à une fille, Lilia. Mais sa souffrance est si insurmontable qu’elle perd la vie. Saisi de remords, le prélat démissionne de son sacerdoce et décide de reconnaître sa fille.

De l’avis de kodia, «Mes larmes coulent en silence» est un livre qui va à la rencontre des affligés pour les relever de leurs peines. «A travers mes écrits, j’essaie d’apporter une thérapie à ceux qui se croient oubliés dans leurs souffrances», a-t-il confié au cours de l’échange qu’il a eu pendant la dédicace, ajoutant qu’ «en lisant ce livre, on ne peut pas s’empêcher d’avoir des larmes en silence, des larmes de souffrance, de dégoût, d’espoir, et sans doute de triomphe».

Ludovic Julien kodia est un cadre des ressources humaines. Il est le directeur du Centre Médico-Social évangélique de Mayangui. Sa passion pour la littérature lui a fait publier «Destin cruel» en 2011 et «De l’amour à la haine» en 2014 aux Editions Edilivre, en France. «Mes larmes coulent en silence», sa troisième publication, est un livre émouvant qui tient en haleine le lecteur de bout en bout.

Selon les notes de lecture de Florent Sogni Zaou, présentateur du roman, l’auteur ouvre son livre au lecteur par un poème en vers libres. «Cela est une espèce de chant à la gloire de la femme, car cette œuvre lui est dédiée», a-t-il dit.

Parlant du lien entre la couverture et le contenu du livre, Sogni Zaou a noté qu’elle est, de par sa représentation fortement expressive, le résumé imagé d’une bonne partie de l’ouvrage. Elle présente une jeune religieuse en larmes. Près d’elle se trouve une fille en pleur, qui se sert de ses bras comme des poutres pour soutenir sa tête. «Ce tableau exprime à la fois la tristesse et la souffrance qui sont récurrentes dans l’œuvre de kodia», a fait remarquer le présentateur.

Pour sa part, la critique littéraire, Ninelle Balenda, enseignante de français à l’Ecole préparatoire militaire Général Leclerc a fait savoir que le roman de kodia «est une œuvre dense, passionnée et passionnante dédiée à la femme, la véritable femme, c’est-à-dire celle qui se bat pour sa dignité».

Analysant l’écriture de l’auteur, Balenda en a noté la simplicité tant dans le style que dans le choix des mots. «Ce livre est rédigé dans un style et dans un langage simples et limpides qui offrent au lecteur la facilité de le comprendre aisément», a-t-elle confié.

Outre la thématique majeure qui porte sur l’amour, une diversité de sous thèmes émerge de l’œuvre de Ludovic kodia. Entre autres, Balenda a épinglé  l’hypocrisie et l’infidélité au serment. «A travers ses écrits au sujet de ces thèmes secondaires, l’auteur s’est donné une mission, celle de dire la vérité», a-t-elle indiqué.