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Les lieux de prière ont été pris d’assaut pour la nuit du 31 décembre

Le soir du 31 décembre, alors que les années passées, les populations prenaient d’assaut les débits de boissons et les lieux publics pour attendre la nouvelle année dans les réjouissances, aujourd’hui les choses ont bien changé. Ce 31 décembre 2018, les ruelles ont été vidées de population. Même le pont à hauban de la corniche de Bacongo n’a pas attiré beaucoup de monde. Tous se sont rués dans les églises pour rendre gloire à Dieu. 

C’est devenu une habitude chez les Congolais de se ruer dans les églises chaque 31 décembre pour rendre grâce à Dieu pour ses bienfaits durant l’année écoulée. D’autres y vont encore pour chercher une protection, pour achever la nouvelle année sans problème.

Le pont à hauban, sur la corniche de Bacongo, lieu souvent pris d’assaut par les populations, lors des manifestations, a été vide de monde la nuit du dernier jour de l’année. Seuls quelques amoureux solitaires y étaient visibles. La grande foule n’était pas au rendez-vous.

Contrairement aux débits de boisson et des lieux publics qui étaient dégarnis, les églises, cependant ont été prises d’assaut. Les églises catholiques, protestantes, orthodoxes, surtout celle dites de réveil oétaient rempli. Les fidèles, en cette fin d’année, ont préféré aller dans ces lieux de cultes pour rendre d’abord grâce à Dieu avant d’aller se réjouir la nuit du 1er janvier. Pour les populations, l’heure n’est plus aux réjouissance, mais à l’action de grâce.

Sylvie Massounga, croyante à l’église la Voie Sainte explique qu’elle profite de cette dernière journée de l’année pour remercier Dieu de l’avoir gardé toute l’année. « Je ne pouvais pas envisager aller dans un débit de boisson, ce jour, alors que nombreux sont ceux de mon entourage qui n’ont pas pu vivre cet instant. Il était mieux de rendre gloire à Dieu de m’avoir protégé toute l’année. Ma présence à l’église me permettra de confier la nouvelle année entre les mains de Dieu pour la terminer sans problèmes », soutient-elle.

De son côté le coordonnateur national de cette église, François Mvouando, dans sa prédication a stigmatisé le comportement de ceux qui pensent que pour célébrer le passage entre l’ancienne et la nouvelle année, il faut consommer de l’alcool jusqu’à devenir ivre. « Pensez-vous que Dieu serait content de voir celui qu’il a préservé toute l’année tituber dans la rue, jusqu’à se dénuder, vomir et dire des propos insensés, parce qu’étant sous l’effet de l’alcool ? Même quand on aurait réussi à passer toute une année, le mieux serait de se réjouir dans le Seigneur », conclu-t-il.

La prolifération des églises de réveil a beaucoup contribué dans le changement des mentalités des Congolais. En effet, avec les messages qui présentent l’alcool comme un péché, les populations n’ont eu le choix que de se rendre à l’église pour ne pas subir la colère de Dieu. Les multiples problèmes financiers auxquels sont confrontées les populations sont aussi un bon moyen de faire les économies et d’entrer dans la nouvelle année entre les bras accueillants et consolants de Dieu.