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L’indisponibilité de fonds de contrepartie menace l’exécution du PDCE

Le coordonnateur du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), Auxence Léonard Okombi a averti, le 20 décembre à Brazzaville, le comité de pilotage de ce projet que s’il n’y avait pas de fonds de contrepartie pour le Congo, les contrats avec les nouveaux prestataires ne seraient pas exécutés en 2017.

Cet avertissement a été donné à la session inaugurale du comité de pilotage du PDCE ouvert par le directeur de cabinet du ministre des l’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Jean Ngakosso.

A cette occasion, Auxence Léonard Okombi a indiqué que sur les cinq échéances prévues dans l’accord de financement, le gouvernement du Congo n’a versé qu’une seule tranche de fonds de contrepartie de 2.973.400.800 Francs CFA depuis le 30 octobre 2014, date de mise en vigueur du projet. Depuis là, plus rien.

Sur 32 millions de dollars américains, soit un montant équivalent à 16 milliards de Francs CFA, le financement du gouvernement congolais, c’est-à-dire le fonds de contrepartie, s’élève à 22 millions de dollars américains, soit 11 milliards de francs CFA et l’apport de la Banque mondiale est de 10 millions de dollars américains, à peu près 5 milliards de Francs CFA. Pour des procédures applicables au projet de la Banque mondiale.

Prévu pour former 15.000 jeunes en cinq ans, le PDCE a offert plusieurs filières de formation, notamment en menuiserie, électricité, soudure, mécanique-auto, gouvernante de maison, transformation agroalimentaire, plomberie, coiffure et pâtisserie. D’autres filières pourront être insérées lors des prochaines cohortes,

Selon l’étude sur la croissance et emploi en République du Congo réalisée en 2011 par la Banque mondiale au cours des cinq dernières années, 5.995 offres d’emplois sur les 21.064 enregistrées à l’ONEMO n’ont pas pu être satisfaite faute de compétences disponibles

En 2010, le ministère en charge de l’emploi a accordé 4.027 permis de travail aux étrangers dont 2.985 permis temporaires. Le manque de compétences nationales qualifiées justifie le recrutement de la main d’œuvre étrangère. Ceci confirme combien il est nécessaire de s’attaquer au décalage entre compétences requises par le secteur privé et celles présentées par les chercheurs d’emploi.

Le système éducatif n’offre pas une formation correspondant aux besoins nécessaires en compétences pour augmenter la productivité et les gains des travailleurs du secteur informel, a notifié Auxence Okombi.

Le PDCE a pour objectif de promouvoir l’acquisition et le renforcement des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat pour 15.000 jeunes vulnérables vivant en zones urbaines de Pointe-Noire et de Brazzaville afin d’améliorer leur insertion sur le marché du travail et leurs revenus

Cet objectif s’aligne sur la vision inscrite dans le Document de stratégie pour la Croissance, l’emploi et la réduction de la pauvreté de juin 2012.

Formation professionnelle, insertion professionnelle et appui à l’entrepreneuriat des jeunes vulnérables 8000 jeunes de 17 à 30 ans sont à former, formation professionnelle pour les micro-entrepreneurs 1000 micro entrepreneurs de 18 à 39 ans à former.

L’apprentissage pour les jeunes adolescents déscolarisés 6000 jeunes vulnérables de 16-24 ans à former. L’ANA et GIAC sont utilisés comme Maîtres d’Ouvrage Délégués.

Le coordonnateur du PDCE a aussi relevé que le démarrage effectif des formations n’est intervenu qu’en décembre 2015, soit deux ans après sa mise en vigueur. Le nombre limité de prestataires de formation ayant des plateaux techniques performants avec pour conséquence la non atteinte du nombre des jeunes vulnérables prévus à former. D’où le projet compte sur l’opérationnalisation des CEFA, afin de contribuer à augmenter cette offre de formation.

La capacité opérationnelle d’accueil des jeunes en formation spécifique dans les CEFA, ainsi que l’appui technique et financier de l’AFD non encore évalués, en vue du recrutement des apprenants du PDCE en 2017.