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L’OCDH demande l’exhumation des corps du drame de Chacona

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila a affirmé le 14 septembre à Brazzaville que, pour la transparence et une justice digne pour les victimes du Commissariat de police de Chacona à Mpila, il était nécessaire d’exhumer les corps pour les soumettre à l’autopsie.

« A partir du moment où il n’y a pas eu d’autopsie pour justifier la mort des 13 jeunes, nous croyons que les enquêtes menées par les autorités judiciaires ont été bâclées et nous demandons au président de la République, en sa qualité de premier magistrat et garant de la protection des droits des hommes, de reconsidérer ce procès prévus pour le 24 Octobre. Ce qui permettra en même temps aux commissions d’enquête de poursuivre à bien leur mission pour éclairer sur les circonstances de ce drame», a fait savoir Trésor Nzila au cours de la présentation de son rapport.

« Bien que le ministre de l’intérieur ait ouvert une enquête administrative, il s’est aussi engagé à couvrir les frais d’enterrement des victimes, moyennant une allocation de 2.000.000 de francs CFA  à chaque famille, ils n’ont pas pris en compte l’expertise médicale afin de déterminer la cause réelle du décès des victimes. Les familles attendaient jusqu’à ce jour la vraie justice de la part des autorités », a précisé le directeur exécutif de l’OCDH.

L’OCDH a réaffirmé que les personnes décédées ne présentaient aucun profil de délinquant qui montrait leur appartenance à un groupe de « bébés noirs », contrairement à ce qui disaient les agents de forces armes.

« Le pays devrait mettre en valeur les droits de l’homme, pour que les coupables de ces crimes soient jugés d’une manière correcte afin d’éviter la reproduction de ce genre de drame », a indiqué Jumael Oba, un des membres de famille d’une victime.

« Nous attendons un procès équitable pour savoir comment ces personnes qui se trouvaient dans un commissariat et sous surveillance de la force publique ont trouvé la mort au sein d’une cellule et que les policiers puisent confirmer que ce sont des homicides involontaires », à conclu Jumael Oba.