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Nefer Ingani dénonce les violences sur les jeunes filles

La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Nefer Bertille Ingani a affirmé, le 13 octobre à Brazzaville, lors de la rencontre avec les jeunes filles, pour marquer la célébration de la journée internationale de la jeune fille, que les jeunes filles congolaises doivent connaitre leurs droits pour être capable de dénoncer les violences dont elles peuvent être victimes.

Inès Bertille Inganie a souligné que cette 6e célébration de la journée internationale de la jeune fille a été une occasion parfaite pour exposer au grand jour les graves violations des droits fondamentaux des filles. « Ces violations persistent en dépit de l’existence de plusieurs instruments juridiques : la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la convention relative aux droits de l’enfant, la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et la loi n° 4/2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo », a-t-elle précisé.

La ministre de la Promotion de la femme a profité ainsi de l’occasion pour exhorter au respect scrupuleux de ces instruments, car, a-t-elle dit, il est temps de mettre fin à l’impunité dans ce domaine. « Les actions concrètes en vue d’améliorer la vie des filles méritent d’être renforcées et soutenues », a-t-elle martelé.

La représentante du Fonds des nations unies pour la population (FNUAP), Barbara Laurenceau, a spécifié que quelle que soit la crise, les filles font partie des victimes, mais également des solutions pour que la communauté puisse faire face au drame et se redresser. « Dans le département du Pool, 277 adolescentes en déplacement ont été reçues en consultations prénatales et 103 accouchements de jeunes filles de moins de 18 ans ont été assurés par médecin sans frontière», a-t-elle informé.

Elle a précisé que 110 femmes et filles victimes de violences basées sur le genre, notamment de viols dans le département du Pool, ont bénéficié d’une prise en charge de la part du FNUAP au premier semestre de cette année.

La sage-femme Lolo Fany a informé les jeunes filles, au cours d’un thème sur les la sexualité et les grossesses précoces, sur les risques et danger des grossesses précoces. De son côté la juge affectée au tribunal de grande instance de Brazzaville, Tandance Mvouenzolo, les a informé sur les violences en milieu scolaire.

La journée internationale de la jeune fille, célébrée chaque 11 octobre, est une occasion pour marquer la reconnaissance dans l’importance d’investir dans l’autonomisation et les droits des filles, femmes de demain. Le thème de cette année a été « Autonomisation des filles : avant, pendant et après une crise ».