Close

Les parents des victimes du Pool  sous le choc pendant l’hommage de la république

Consternation, cris et pleurs. Telle a été l’ambiance qui a régné le 11 octobre 2016 à l’esplanade du palais des congrès de Brazzaville, lors de l’hommage de la république aux victimes de la barbarie du Pool. Les familles endeuillées sont venues exprimer leur émission suite la perte de leurs êtres chers

Neuf heures du matin. Les familles, amis et connaissances des défunts affluent massivement vers le palais du parlement où est organisé l’hommage. Sur leurs visages, se traduit  une tristesse immense. Elle est encore plus exprimée par des vêtements sombres et des T- Shirt sur lesquels on pouvait lire « Adieu ya Brice », « Que ton âme repose en paix Mâ Nkouka ».

Certaines familles sont inconsolables et pleurent en langue vernaculaire leurs enfants, leurs et leurs maris ou leurs femmes. D’autres, assis à même le sol, crient à haute voix le nom du défunt tombé sur le champ de bataille dans le Pool.

Les responsables d'église à l'office religieux des victimes
Les responsables d’église à l’office religieux des victimes

A l’arrivée du cortège funéraire, composé de trois camions remorques, l’émotion est à son comble. Les familles se ruent vers la clôture du palais des congrès pour assister à l’entrée des remorques transportant les cercueils.

Sous une chaleur de plomb, les familles éplorées et la foule n’ont pu étancher leur soif, les ambulants étaient interdits d’accéder dans la cours du peuple. La sécurité était tellement forte.

Une altercation a vite failli être déclenchée entre les familles et les militaires. « Nous sommes encore sous le choc et nous voulons étancher notre soif et vous nous interdisez d’aller acheter de l’eau à cause de la sécurité du lieu, c’est inadmissible », a lancé une femme en colère.

Une vue de parents et de curieux aux obsèques des victimes du Pool
Une vue de parents et de curieux aux obsèques des victimes du Pool

Les familles reconnaissent que l’Etat a pris en charge l’organisation des funérailles, mais restent perplexes sur le dédommagement. Pour certains, cette indemnisation ne ramènera pas à la vie le défunt. D’autres par contre attendent avec impatience ce chapitre, car ils estiment que l’Etat est en droit de le faire étant donné qu’il a envoyé ses soldats au front.