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Pas de routes pour aller voter à Jacques Opangault et Domaine

Les quelque 30.000 habitants des quartiers Jacques Opangault et Domaine font face quotidiennement aux difficultés de transports à cause du mauvais état des routes. L’état piteux des voies sablonneuses, mêlées à la morphologie du relief accidenté du terrain accentue cette situation.

C’est dans ces conditions que les populations de Jacques Opangault s’apprêtent à aller glisser leur bulletin dans l’urne, dans le but certainement de changer leur destin fait d’énormes difficultés. Seuls véhicules 4×4 sont capables d’accéder à ces quartiers. A plusieurs endroits, les tas de sable forment des digues, empêchant tout véhicule de petite taille de circuler librement. Ce qui explique l’absence des bus dans ce quartier.

Jacques Opangault se trouve à cheval entre deux collines, une espèce de vase ou de cuvette, que pour se mouvoir, certains  citoyens sont obligés d’emprunter les véhicules Toyota BJ. Ces pick-up de fortune, obligent les usagers à se confiner, se serrant les uns contre les autres, assis ou debout. Une attitude qualifiée de  « Coller la petite » par des jeunes usagers.

A ces conditions de déplacement non conforme, s’ajoutent également les secousses qui  viennent accentuer le calvaire des populations de cette zone. Il en est de même pour ceux  qui préfèrent les motos  dites « Jakarta ». Ils sont aux interminables secousses assujettissant tout le corps à de violents mouvements, à telle enseigne que ceux qui empruntent cette voie sont souffrent des courbatures.

L’état des routes à Jacques Opangault incite la plupart des jeunes à emprunter des raccourcis à pieds, dont un que l’on a pris le soin d’installe les pneus de véhicules afin de stabiliser le sol. Ce raccourci débuche directement sur la rue Enganga Cocotier, en face des logements sociaux du lycée Thomas Sankara.

Mais,  il faut des efforts physiques pour parvenir jusqu’au au goudron à cause de sa nature très accidentée. Hormis cette voie, il y a l’autre qui amène directement vers l’arrêt. Cassis se trouvant au quartier Nkombo, non loin du centre de télécommunications de Binkaroua appartenant. Ce qui est frappant, c’est que pendant la saison des pluies, précisément en période de crue,  il y a une  rivière  qui contraint les usagers de faire un détour vers la principale voie dite des Ambassadeurs, et constitue un risque pour les piétons qui encourent le risque  d’être emportés par  les eaux.

De même des populations  du  quartier Domaine, font aussi face aux problèmes  de route qui se trouvent dans un état de délabrement avancé.  A défaut des moyens de transports en commun   non conforme,  les populations sont  obligées  à l’instar  de celles de Jacques Opnagault de recourir aux  véhicules  tout terrain conçus pour  s’adapter facilement  à toute sorte de terrain.

Eu  égard aux conditions pénibles de déplacement, le transport coût 200 francs CFA ou 250 francs CFA à la cabine de la BJ. En arrière, les clients restent en mode « coller et serrer les uns contre les autres ». L’afflux des clients dû à la densité de la population de cette zone urbaine enclavée.

Ainsi, l’étroitesse de la principale voie du Domaine  dite des dallées, installées pour protéger  les tuyaux de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) contre l’état mouvant du sol,  constitue un  danger pour les usagers. Il n’y a pas de trottoir. Passants et motos s’effraient le passage entre deux véhicules en plein régime. C’est ce qui fait que les chauffeurs klaxonnent sans cesse afin de prévenir les collisions, aussi  pour éviter  de renverser les passants. Cette situation déplorable de l’état des routes dans ces quartiers fait que les populations peinent à se mouvoir convenablement par manque de route moderne.

Le Congo compte environ  4,5 millions d’habitants dont entre 65 à 70% vivent en milieu urbain. Le pays est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique subsaharienne avec une moyenne  estimée à 43%,  révèle un rapport de la Banque mondiale.  Avec la crise qui sévit dans le pays, les habitants de Jacques Opangault  et Domaine devraient encore attendre pour voir leur situation s’améliorer. Entre temps, ils doivent aller voter pour se donner de nouvelles institutions, notamment un nouveau conseil municipal pour Brazzaville et une nouvelle assemblée nationale.