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La pénurie de carburant sévit encore

Depuis bientôt une semaine, la pénurie de carburant sévit à Brazzaville. Les stations d’essence sont prises d’assaut par des automobilistes. Les taxis sont ceux qui payent un lourd tribut avec la baisse de leurs recettes.

Pour Jean-Eudes Matingou, un taximan sur la file d’attente à la station de Moukondo, cette pénurie a une grande incidence sur la recette journalière et sur la vie de chacun d’eux. « Dans ces conditions, il nous est très difficile d’être en même temps à la quête du carburant et de la recette. Il faut aussi savoir que si on n’a pas de recette, on ne peut pas aussi manger. Les autorités doivent résoudre cette question de la pénurie du carburant. Il n’y a pas eu une attaque sur la route Pointe-Noire Brazzaville pour justifier cette pénurie », dit-il.

« Je suis ici depuis bientôt trois jours. Jusque-là aucun camion de livraison n’est en vue, mais les informations nous disent qu’une livraison est prévue ici », fulmine Sylvain Bayoula, un taximan visiblement fatigué par le temps passé à attendre une possible livraison à la station d’essence de la patte d’oie.

La plupart des stations d’essence sont prises d’assaut par des automobilistes. Ceux-ci attendent une hypothétique livraison. Pour les stations qui servent encore le précieux liquide, il faut jouer des coudes pour être servi. Les bousculades sont rudes et impressionnantes.

De la station Angola Libre à Makélékélé, en passant par celle de Moukoundo, du rond-point Moungali, de la patte-d’oie et de Total sur l’avenue de Loutassie au Plateau des 15 ans de Moungali, les automobilistes sont agglutinés comme des abeilles sur une fleur. Certains chauffeurs ont affirmé s’y trouver depuis bientôt trois jours.

Aucune n’est raison n’est donnée pour justifier cette énième pénurie de carburant. Les pompistes ne savent pas à quoi est due cette pénurie. Ce qu’ils savent c’est attendre qu’un camion-citerne vienne faire la livraison quand le besoin a été exprimé.