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Pr MBEMBA : «  L’atelier sur la nutrition a mis en place des mécanismes de surveillance »

Le directeur de l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive (ISEPS) à l’Université Marien Ngouabi,  François Mbemba  a indiqué le 5 novembre à Brazzaville, que l’atelier sur le repositionnement institutionnel de la nutrition comme facteur de développement a mis en place  des mécanismes de surveillance au niveau régional et dans chaque pays.

 Ce professeur titulaire CAMES en diététique sportive et en nutrition a donné cette indication à Vox Congo, à la clôture de cet atelier où il a participé en qualité d’expert congolais. L’atelier a trouvé des solutions  pour réduire la proportion des personnes sous-alimentées en Afrique Centrale. Cette proportion est passée de 24.200.000 en 1990-1992 à 58.900.00 en 2014-2016.

 Les experts ont également mis en place une feuille de route pour connaître et chercher les causes de ce qui fait que l’Afrique centrale n’évolue pas.

 Pr Mbemba a dit à cette occasion que la première recommandation qui sera  mis en œuvre  c’est la création des réseaux au niveau de chaque pays. Les nutritionnistes de chaque pays doivent se regrouper pour voir quelles sont les causes qui font qu’au niveau de  l’Afrique centrale ces problèmes restent endémiques.  Cette  première recommandation  sera appliquée en 2017-2018. Il y aura déjà des points focaux, des regroupements, des créations de réseaux pour voir tous ces problèmes.

 Au niveau de la Communauté Economique des  Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC),  8 pays ont pris part dont  le Congo,  pour voir les problèmes de la sous alimentation et même du surpoids  au niveau de cette région par rapport aux autres régions du continent. François Mbemba a mentionné à Vox que la différence avec les autres ateliers est qu’il a relavé la différence de la sous-région  par rapport aux autres pays.

«  Si nous nous référons à  l’Afrique de l’Ouest, que le taux de retard de croissance à augmenté alors que l’Afrique centrale requière des potentialités économiques et on se pose la question pourquoi la sous nutrition, pourquoi le retard de croissance pourquoi tout ces problèmes restent endémique au niveau de cette partie de l’Afrique alors que l’Afrique Centrale avec ses potentialités agricoles pouvait résoudre ce problème », s’est-il interrogé.

L’Afrique centrale est la seule région d’Afrique où la malnutrition augmente encore aujourd’hui alors qu’elle dispose du plus grand potentiel agricole du continent.

Plus de 10525633 enfants de moins de 5 ans n’atteindront jamais leur plein potentiel de croissance. Plus de 2111793 enfants risquent de mourir chaque année de la malnutrition aigue. En moyenne, la sous-nutrition est directement responsable de 8% de perte du Produit Intérieur Brut (PIB).

C’est pourquoi un système de veille, d’alerte et de réponse aux crises alimentaires et nutritionnelles a été recommandé pour chaque pays