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Le procureur enrôle les maires dans sa traque contre les «bébés noirs »

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, André Oko Ngakala a appelé le les administrateurs-maires de la capitale congolaise à s’associer à lui dans la lutte contre les bandits communément appelés « bébés noirs ». Quelques jours auparavant, le procureur de la République avait fait autant avec les officiers de police judiciaire en instituant des patrouilles dans la ville.

André Oko Ngakala se dit déterminé à bouter ces malfrats qui dérangent au quotidien la quiétude des populations. Il s’est entretenu avec les administrateurs-maires de Brazzaville, dans le but d’optimiser les résultats  de cette opération, car concernés au  premier. S’adressant à ses interlocuteurs, il a rappelé à cet effet, « qu’au terme des dispositions 16 du Code pénale, les maires jouissent de la qualité d’officier de police judiciaire et en même temps vous avez la lourde charge d’administrer, de gérer  la commune de Brazzaville ».

C’est à titre que le procureur de la République a invité les maires d’arrondissement d’intégrer la lutte, comme avec les officiers de police judiciaire,  contre  les « bébés noirs ». « Dans cette lutte contre les bébés noirs, votre implication est capitale, dans la mesure où vous avez la mission de sensibiliser et d’expliquer à la population de Brazzaville le bien-fondé des patrouilles judiciaires que nous entendons organiser », a- t-il  dit en substance.

A la  question de savoir comment faire pour éradiquer le phénomène de bébés noirs, Oko Ngakala a indiqué que dans l’intérêt de préserver la paix sociale et la sécurité des concitoyens, « il nous faut âprement barrer la route et mettre hors d’état de nuire ces bandits, ces criminels appelés « bébés noirs » et leurs complices ».

Au cours de cette rencontre, le garant de l’ordre public à Brazzaville a expliqué  aux  administrateurs-maires que les bébés noirs donnent la mort à des paisibles citoyens, ils occupent des avenues de Brazzaville, violent les femmes, pillent les magasins, posent des actes attentatoires à l’ordre public, sèment de la terreur et la désolation au sein des populations.

C’est ainsi qu’il a fait savoir  que sur  instruction du ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des populations autochtones, ils vont désormais organiser des patrouilles judiciaires mixtes, gendarmerie et police, qui vont à terme être déployées sur toute la circonscription judiciaire du tribunal de grande instance de Brazzaville. Oko Ngakala a déclaré qu’il attendait de leur part une  implication  ardente  dans la traque contre ces bébés noirs, de même dans la sensibilisation accrue des chefs de quartiers, de zone et de blocs, en vue de mettre fin  à ce phénomène qui gangrène  la ville de Brazzaville.

Se confiant à la presse à l’issue de cette rencontre, l’administrateur-maire de l’arrondissement 6 Talangaï, un des fiefs de ces bandits, Frédéric Privat Ndeket  a signifié que « le procureur de la République venait de nous réconforter, parce que le nœud du problème, c’est la justice, car toutefois que ces bébés noirs ont été appréhendés, ils recouvraient dans les jours qui viennent la liberté. Et quand ils reviennent dans les quartiers c’est en défaveur de notre population et  à ce moment-là, ils posent des actes  crapuleux plus  avant même qu’ils soient arrêts ».

Le premier citoyen de Talangai a regretté l’attitude de certains parents qui soutiennent des enfants qui posent des actes ignobles à l’endroit des citoyens. Les parents ont le devoir premier d’éduquer les parents.  Le premier citoyen de Talangaï a  imputé tort aux parents ont faillé  à leurs missions  d’éduquer leurs  enfants, dans la mesure où  ils sont  censés être les premiers éducateurs en dehors de l’école et la cité.

Les instructions  du   procureur de la République ont commencé  à produire des résultats escomptés,  d’autant plus que  les unités de police ont déjà commencé à mettre en exécution ce mot d’ordre en se déployant dans les quartiers où sévissent  ces malfrats. A l’instar du quartier Mikalou, réputé comme l’un de leurs bastions, a connu une descente musclée le 9 avril aux environs de 18 heures, en arrêtant certains. Une opération saluée par  les populations ravies de  voir enfin la police à pied d’œuvre contre les bébés noirs.