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Quartier Makazou, une ile isolée à Brazzaville

Les populations de Makazou, dans le 7e arrondissement de Brazzaville se plaignent de l’isolement de leur quartier, à cause de l’inexistence des voies d’accès. Une situation difficile qui ne leur permet pas de vaquer paisiblement à leur occupation.

« Il est difficile d’entrer et de sortir à Makazou. Tous ceux qui veulent venir ici en voiture s’arrêtent soit à la Frontière, à PK ou à l’école non loin de l’hôpital des Chinois », déplore le chef du quartier Mpiéré-Mpiéré (Makazou), Edo Nganga.

Pour lui, la principale cause de cette situation reste la voie inachevée qui donne l’accès au quartier en passant par la Frontière. « Cette voie, bien qu’elle n’est pas achevée, est même fermée à la circulation. Ce qui ne permet plus aux véhicules d’avoir accès à notre quartier. Il faut que l’on termine les travaux ou qu’elle soit ouverte à la circulation », a-t-il poursuivi.

Cet avis est partagé par tous les habitants de ce quartier qui ressemble à une cité isolée. « On ne voit aucune voiture ici. Même quand vous êtes bien habillé, il faut marcher soit jusqu’à la Frontière, au PK ou à l’hôpital des Chinois pour emprunter un moyen de transport. Imaginez le calvaire qu’on endure, surtout quand vous avez porté des hauts talons ou un costume », s’indigne, Eric Salab, un jeune fonctionnaire.

Pour Mamy Godeline, le difficile accès au quartier Makazou complique la situation de chacun surtout du côté social. « Quand nous avons des malades, ils doivent parcourir de grande distance avant d’avoir un taxi pour aller à l’hôpital. Les morts et les cas graves sont transportés soit dans une brouette ou sur un battant de porte que l’on arrache. Les corbillards ou les ambulances ne pouvant pas entrer dans le quartier », s’alarme-t-elle.

Toute la population veut que les travaux de leur voie principale soient achevés ou qu’elle soit ouverte à la circulation. Jusque-là personne ne connait la cause de l’arrêt des travaux.

Outre le difficile accès, Makazou connait aussi des problèmes d’eau et d’électricité. « L’eau coule difficilement. Les habitants utilisent soit l’eau de puits, de la source ou du forage. Une eau infecte utilisée pour la lessive et la vaisselle. Quant à l’eau à boire, on est obligé de la stocker dans des bidons et veiller à ce qu’elle ne finisse pas jusqu’à ce qu’elle soit encore disponible. L’électricité, nous vivons avec les délestages. Quand elle existe, elle est très faible », a conclu Mamy Godeline.