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Les quartiers de Brazzaville, victimes des dégâts de pluies diluviennes

Certains quartiers de Brazzaville, tels que Mfilou, Moukondo et Massengo ont été en proie aux inondations et érosions dues aux pluies diluviennes qui se sont abattues du 25 au 26 décembre dans la capitale de la République du Congo. D’autres part, les eaux de la rivière Madoukou Tsekele sorti de son lit, ont envahi les habitations à Moungali, Poto-Poto et Ouenzé.

Ces quartiers qui font face constamment aux problèmes de glissements de terrain, surtout pendant la saison de pluies. A telle enseigne que certaines canalisations construites nouvellement dans ces quartiers pour la conduite des eaux de pluies n’ont pas été épargnées.

Hormis ces caniveaux, les voies bitumées de ces quartiers, les rues et les habitations n’ont pas été épargnées par les dégâts de pluies diluviennes. A ce sujet, Nick Oba habitant de Moukondo a expliqué que ce sont des eaux de pluies provenant des collines, accompagnées de sables qui viennent se poser carrément sur la voie, empêchant ainsi aux usagers de circuler librement.

Quant à Michel habitant au quartier Massengo, il a lancé un cri d’alarme à l’endroit des pouvoirs publics, car sa maison risquerait d’être emportée, si rien n’est fait à la prochaine tombée de pluies. « En cas de pluie, nous allons nous retrouver sans domicile avec mes six enfants », a-t-il notamment.

Quant à la rivière « Madoukou Tsékélé » qui sépare les quartiers Poto-Poto, Ouenzé et Moungali, situés respectivement dans les 3ème, 5ème et 4ème arrondissements de Brazzaville, est sortie de son lit, après ces fortes pluies. Plusieurs dégâts ont été enregistrés.

Cette rivière qui a été aménagée à la faveur de la municipalisation accélérée de Brazzaville, n’a pas pu contenir les eaux de pluies ayant débordé jusqu’à inonder les parcelles situées à proximité du cours d’eau. Les riverains de Madoukou ont passé la fête de Noël sous les eaux qui ont envahi la cour des parcelles, des maisons atteignant plus d’un mètre de niveau et causant d’énormes pertes matérielles. Plusieurs familles ont été empêchées de bien célébrer la fête de la nativité.

Au croisement de l’avenue de France, à la hauteur de la ponte hollandaise, de nombreuses bouteilles en plastique, en verre et les canettes en aluminium, mêlées à la boue, ont empêché l’écoulement des eaux de pluies. Ainsi celles-ci ont franchi le pont jusqu’à atteindre la voie bitumée, entravant de ce fait la circulation des véhicules et des piétons à cet endroit.

D’un regard inquiet, Chimène Ghislaine Okombi, une riveraine de Madoukou Tsékélé a indiqué qu’elle a été surprise de constater que les eaux submergeaient sa maison à une vitesse incroyable. « Nous n’avons même pas pu sauver le nécessaire, même les habits que les enfants allaient porter en ce jour festif ont été salis par la boue des eaux de pluies », témoigne-t-elle.

Pour la population riveraine, les travaux gigantesques pour l’aménagement de Madoukou Tsékélé, n’ont servi à rien. D’autant plus que « quelques mois après que cette rivière a été aménagée, nous étions de nouveau confrontés au débordement des eaux de pluies », a-t-elle commenté.