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Le régime minier d’Afrique centrale en examen à Brazzaville

Les experts des Etats d’Afrique centrale examinent et améliorent le rapport de l’étude sur l’état d’avancement et les perspectives de la mise en œuvre de la Vision du régime minier de l’Afrique en Afrique centrale, du 13 au 14 décembre à Brazzaville. Les délégués venus des pays de la sous-région échangent également leurs expériences en matière d’intégration des objectifs de la Vision dans les politiques et stratégies minières de leurs pays respectifs.

Cette réunion ad hoc se tient sept ans après l’adoption, par la Conférence de chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) de la vision du Régime minier de l’Afrique en Afrique centrale, alors que les prix des matières premières étaient élevés.

Pour le directeur du bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) Antonio Pedro, l’exploitation des nombreuses ressources minières pendant des décennies n’a pas débouché sur un développement véritable du continent africain. Il a souligné que ces matières sont rarement transformées localement en produits industriels et sont exportés sans véritable valeur ajoutée.

D’où, la vision adoptée par des chefs d’Etat de l’UA devrait servir de cadre pour le développement et la transformation structurelle du continent basés sur les ressources minières. Cette vision vise donc à passer d’une politique minière d’extraction des minéraux et de partage des recettes à une politique basée sur une exploitation équitable et optimale des ressources minières en vue d’une croissance durable et d’un développement socio-économique.

Face à la richesse de la région en ressources minières, le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo Anthony Ohemeng-Boamaha a souligné l’importance de la diversification économique pour les pays producteurs des matières premières. « Il importe donc que l’Afrique centrale utilise également les revenus tirés de l’exploitation de ses matières premières pour bâtir des économies plus résilientes et diversifiées », a-t-il indiqué.

La réunion ad hoc des experts, ouverte par le directeur général des mines du Congo Louis Marie Djama, représentant le ministre des Mines et de la géologie, aboutira sur des recommandations à soumettre au conseil des ministres des mines prévue le 15 décembre à Brazzaville.