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Rosalie Matondo invite les Congolais à une consommation rationnelle de la viande de brousse

La ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement, Rosalie Matondo a invité le 1er novembre, à l’occasion de la 44e saison de la fermeture de la chasse sportive, les communautés rurales et autochtones ainsi que les habitants des villes du Congo à la consommation durable et rationnelle de la viande de brousse.

La période de fermeture de la chasse sportive qui court du 1er novembre au 30 avril, soit six mois, permet de garantir à la faune sauvage « une période de quiétude…de se remettre des traumatismes et des stress causés par le bruit des armes et de se consacrer à une fonction essentielle pour sa survie à savoir la reproduction ».

Profitant de cette saison placée sous le thème : « gérons autrement notre patrimoine faunique pour qu’il contribue à l’économie nationale et à l’amélioration des conditions d’existence des communautés villageoises », Rosalie Matondo a rappelé aux communautés rurales et autochtones que la mesure relative à la fermeture de la chasse est avant tout à leur bénéfice puisse qu’elle permet de garantir l’utilisation durable d’une ressource dont elles sont dépositaires et de laquelle dépend  en grande partie et culturellement leur source en protéines animales. 

Aux habitants des grandes villes, la ministre de l’Economie forestière les invite à adopter en cette période de fermeture de chasse des meilleurs pratiques, à changer d’attitudes vis-à-vis de la consommation de la viande de brousse et de l’utilisation de la faune sauvage et à être des acteurs de la sauvegarde des espèces afin que ces ressources soient toujours disponibles pour des générations présentes et futures.

Car, a-t-elle poursuivi, la faune sauvage, qui est une composante essentielle des écosystèmes naturels du Congo, joue un rôle prépondérant au triple plan économique, écologique et social pour les terroirs du pays. Son exploitation formelle est source de revenus et d’emplois pour les populations locales et autochtones et participe au développement d’une économie locale dans les zones concernées.

Pour Rosalie Matondo, les animaux sauvages, par certaines de leurs fonctions biologiques, participent à la régénération des forêts, contribuant ainsi à la conservation des habitats de la faune et de manière indirecte à la lutte contre les changements climatiques. Malgré son importance, la faune sauvage reste très vulnérable suite aux nombreuses menaces qui pèsent sur elle. Parmi lesquelles les conflits armés transfrontaliers, le braconnage, le commerce illicite et la dégradation des habitats naturels.

D’où Rosalie Matondo invite-t-elle les populations rurales principalement les chasseurs et les autres utilisateurs de la faune sauvage de prendre conscience du fait qu’après six mois d’activités de chasse, tout en poursuivant l’exercice de leur droit d’usage, elles devraient s’impliquer en première ligne avec l’administration forestière, à protéger la ressource présente dans leurs terroirs respectifs contre les braconniers. « Je les invite donc à redoubler de vigilance et de courage, en dénonçant systématiquement les auteurs de crimes sur la faune sauvage. En agissant ainsi, aux côtés des pouvoirs publics, non seulement à résoudre la question de la survie des espèces animales mais aussi à garantir la satisfaction durable de leurs propres besoins vitaux », a-t-elle lancé.

Les périodes d’ouverture et de fermeture de chasse au Congo sont fixées par l’arrêté n°37/72 du 12 août 1972.