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Sassou N’Guesso annonce l’organisation d’une série d’élections en 2017

Le président de la République Denis Sassou N’Guesso a déclaré le 5 janvier 2017 à Brazzaville que les élections législatives, locales et sénatoriales auront lieu en cette année 2017. Le chef de l’Etat qui s’exprimait devant les ambassadeurs accrédités au Congo, a indiqué que cette série d’élections était une phase importante dans la « poursuite de la consolidation de la vie démocratique » du Congo.

C’est en recevant les vœux de nouvel an que le président Sassou N’Guesso a tenu ces propos. Dans sa réponse au corps diplomatique, le chef de l’Etat a rappelé que l’année 2016 avait connu l’élection présidentielle, et que le processus électoral devrait se poursuivre avec les élections législatives. « L’année qui vient de s’achever a été marquée en République du Congo par l’élection du président de la République. Avec cette consultation majeure et la nomination du gouvernement, la nouvelle République voulue par le peuple congolais le 25 octobre 2015 s’installe progressivement », a dit le chef de l’Etat.

Ces élections permettront de renouveler l’Assemblée nationale et le Sénat, afin que ces institutions intègrent la nouvelle République inaugurée en octobre 2015 avec le référendum constitutionnel. Le président Sassou N’Guesso devra également profiter de ces élections législatives pour s’assurer une nouvelle majorité parlementaire, nécessaire pour son mandat de cinq ans.

L’autre enjeu de ces élections législatives est que l’opposition devra se représenter conséquemment à l’hémicycle. C’est à l’issue de ce scrutin en effet que sera connu le chef de fil de l’opposition. Une nouvelle disposition de la loi électorale définit le chef de fil de l’opposition comme le dirigeant du parti qui aura le plus d’élus au parlement après le parti de la majorité présidentielle.

Le Sénat aussi sera renouvelé pour obéir à la nouvelle norme constitutionnelle. L’élection des sénateurs sera précédée de celle des conseillers, car ce sont ces grands électeurs qui élisent les sénateurs.

Plusieurs observateurs de la vie politique du Congo doutent de la réalisation de tout ce calendrier électoral, car la crise financière ne donne pas assez de marge au pouvoir politique. Mais, c’est un défi pour le pays.