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Scolly Laud passe par le rap pour éduquer la jeunesse

Appelé M-Diez sur scène, le rappeur congolais Mayimona Mamboté s’affiche à présent sous Scolly Laud, dans un, nouveau style, « Toli moninga », pour éduquer la jeunesse congolaise en perte de repères sociaux.

« L’âge avance et la vision n’est plus toujours  la même au fur et à mesure  que les années passent. C’est après un sérieux travail de rétrospection sur mon modeste parcours artistique que je suis arrivé à changer le concept de mes chansons », a confié Scolly Laud, dans une interview exclusive à Vox.

Scolly Laud, dont la nouvelle vision s’inscrit dans une musique ni religieuse ni profane, « mais le juste milieu », s’inspire de son expérience personnelle, de celle des autres et ne manque pas de puiser dans les faits sociaux pour aboutir à quelque chose de suave. Sa cible reste cependant, en grande partie les jeunes. Cette couche sociale sensible, victime de tensions qui mènent parfois aux violences.

« Le boum-boum de la cadence ou le feeling du rappeur ne suffisent pas. Il faut plutôt miser sur un message qui concourt à l’éducation, surtout que la rap est l’une des musiques beaucoup plus proches de la jeune génération », a-t-il affirmé, ajoutant que c’est l’idéal pour parvenir à atteindre « ces énergies bouillonnantes » qui nécessitent d’être canalisées.

Le parcours musical de Scolly Laud est émouvant. Le rappeur a, d’une manière consécutive, participé à quatre éditions du festival urbain « Urban zik show » dont deux « guest star » avec True life. Il  s’est produit en collaboration avec l’artiste One missile, à l’Institut français du Congo(IFC), à l’occasion de « Congo Vibes ».  Mais il a également fait ses prestations  lors de la fête de la musique en 2014. Les   quelques  quinzaine de « show case » animés dans différentes boîtes de nuits de la capitale ne sont pas non plus à négliger. Le feeling de l’artiste l’a conduit sur des places publiques  où il a emballé, fait rêver et vibrer ses  mélomanes. C’est à l’époque où il s’appelait encore M-Diez.

C’est après un temps mort qui a semblé durer une éternité que M-Diez est revenu sur scène complètement métamorphosé sous la personne de Scolly Laud. Il est auteur compositeur de plusieurs morceaux à l’instar de  « Yaya », «  Où allons-nous  », « La bombe atomique », « Valorise-toi ».  Il est susceptible de s’adapter à autres styles de musique quand elle œuvre à l’éducation.

C’est dans cette optique qu’il aborde de temps à autre du « kingoli trap ».  L’artiste entend par là, le nouveau style de musique urbaine  mêlée  au  « kingoli », un rythme particulier devenu populaire au Congo-Brazzaville. « C’est là que réside ma part de contribution à la valorisation et la vulgarisation de la culture congolaise » a déclaré l’artiste.

Etudiant en gestion et informatique, Scolly Laud a commencé  le rap autour des années  2008, lorsqu’il griffonne encore ses textes.

Son  album «Toli moning’A » de  sept titres, dont  « Epîtres aux femmes » demeure le titre phare, est en cours de parution.