La STPU sur les traces de la STUB et la STB ?

Les agents de la Société des transports publics urbains (STPU) ont lancé une grève le 24 mars à Brazzaville, pour réclamer le paiement de deux mois de salaire. Cette entreprise compte actuellement 50 bus en panne sur l’ensemble de sa flotte.

Lancés officiellement dans la circulation en juin 2015, les agents de la société des transports publics urbains (STPU) réclament déjà le paiement de deux mois d’arriérés de salaire. A cet effet, une grève a été lancée et qui a permis à la majorité des bus de rester dans le garage de la société. Une situation qui a  ainsi perturbé le déplacement des milliers des Brazzavillois habitués à emprunter ces bus chaque matin pour joindre les deux extrémités de la ville.

Il y a quelque mois, les responsables de cette entreprise affirmaient pourtant avoir réalisé des recettes journalières dépassant largement l’ordre des dix millions de francs CFA. Avec un tel pactole, pourquoi donc les travailleurs n’auraient-ils pas été payé ?  De plus, sur les 70 bus mis en circulation à Brazzaville, l’entreprise compterait déjà 50 bus en panne ; Alors que Cleige Leduc Dihouidi, ingénieur-technicien électromécanicien à la STPU rassurait les congolais il y a deux ans, sur les dispositions prises en amont pour que la maintenance de ces bus soit effectuée. Celle-ci devrait être assurée par douze jeunes congolais qui avaient suivi une formation accélérée d’ingénierie technique en Inde.

Les congolais étaient soulagés au lancement de ces bus qui se sont révélés être une bonne réponse au phénomène de demi-terrain, prisé par les transporteurs privés. Aujourd’hui leur absence fait peser un grand risque à la population, celui de replonger  dans le désarroi ; Surtout que l’information de renforcement de la flotte avec des bus qui seraient déjà arrivés à Pointe-Noire peine à se concrétiser.

Ils étaient nombreux à avoir pensé qu’avec cette énième entreprise, les autorités publiques se seraient assagies dans la gestion de la chose publique. Erreur, les mauvaises habitudes ont la peau dure. La STPU connait là sa première véritable crise avec la grève de ses travailleurs.

Cependant, quelques bus ont été aperçus dans la circulation, notamment au quartier le bled et aux environs de l’hôpital de Talangai. Ce qui amène à se demander si ladite grève serait  partielle ou si les grévistes ont pris la peine de mettre en place un service minimum.  A Pointe-Noire, par contre les bus de cette entreprise fonctionnent normalement, selon nos sources. 

Le déclenchement de la grève dans cette entreprise ne la met-elle pas déjà sur les pas des anciennes sociétés de transport public comme la Société de transport urbain de Brazzaville (STUB) et la société de transport de Brazzaville (STB), toutes fermées pour mauvaise gestion ?