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Le transport des bus entre Brazzaville et Pointe-Noire imperturbable

Trois bus de transport routier,  dont un de la compagnie « Océan du Nord » ainsi que ceux de deux autres compagnies assurant le transport entre Brazzaville et Pointe-Noire ont bel et bien pris le départ le 27 mai matin dans les deux principales villes du Congo pour leurs destinations habituelles. L’incident de Ngamanzambala dans le Pool, ayant causé mort d’hommes et de dégâts matériels importants, n’a pas du tout interrompu le trafic routier.

Selon les informations recueillies par Vox Congo à l’agence de la société « Océan du Nord », les bus ont quitté à l’heure habituelle  et qu’aucune perturbation n’a été constatée. Très peu de désistements de dernière minute ont été enregistrés. L’arrivée de ces bus à Brazzaville et à Pointe-Noire devrait se faire dans les après-midis, a assuré la société « Océan du Nord ».

Le chef d’agence de la société « Ocean du Nord » de Mikalou a confirmé le 27 mai à Vox que trois bus  affrétés par cette société, en provenance de Brazzaville pour Pointe-Noire, ont été attaqués et brûlés à Ngamanzambala, une localité située dans le Pool.  L’incident a eu lieu  le 26 mai dans la matinée.

Selon ce responsable de « Océan du Nord », ces bus ont été incendiés par des hommes armés et identifiés comme ninjas-nsiloulou de Fréderic Bintsamou alias  pasteur Ntumi, qui écument le département du Pool. Le pasteur Ntumi dont les éléments combattent les forces de sécurité dans le Pool est recherché par les autorités judiciaires du Congo. Le procureur de la République, André Oko Ngakala lui avait même déjà décerné un mandat d’arrêt pour « actes de terrorisme ».

Le chef d’agence « Océan du Nord » du terminus de la Tsiémé à Mikalou a fait savoir à Vox que ces trois bus  incendiés appartenaient respectivement aux sociétés « Océan du Nord » et «Trans Route Congo». Le troisième bus de marque Coaster  était la propriété de la société de transport TCC.

D’après les témoignages recueillis auprès de certains voyageurs, les assaillants avaient pris en otage plusieurs dizaines de passagers de ces bus à destination de Pointe-Noire.  Ces derniers ont vu leur voyage tourner en cauchemar.  Ils ont été expulsés des bus avant d’être dépouillés  de leurs objets de valeur comme, les téléphones portables, les bijoux et de l’argent. Deux passagers, tous des militaires, mais en civil, ont été abattus de sang froid.

Les bandits ont ensuite violé deux jeunes femmes, la troisième étant en période de menstruations, a été épargnée de justesse. Ces témoignages ont également été recueillis au commissariat de police de Kibeliba à Talangaï où les tout premiers interrogatoires ont été réalisés par des officiers de police judiciaire.

Après avoir commis ce forfait, les assaillants ont pris la clé de champ, abandonnant ainsi les passagers à leur  triste sort. Ces victimes ont été récupérées par deux autres bus de la compagnie «Océan du Nord » en partance de Pointe-Noire. Traumatisés, dix passagers sur  32  du bus « Océan du Nord » incendié ont jugé mieux de retourner  à Brazzaville, tandis que  les 22 autres ont continué sur Pointe-Noire, selon le premier briefing fait à Vox par le chef d’agence de Mikalou.

Un événement à l’allure d’un film Western. Mais loin de se laisser abattre par cet incident, la société « Océan du Nord », ainsi que les autres compagnies de transport routier  ont repris imperturbablement leur rythme normal entre Brazzaville et Pointe-Noire, et vice-versa.