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Trois présumés trafiquants d’ivoire aux arrêts à Ouesso

Les agents de la direction départementale de l’Economie forestière, du développement durable et de l’Environnement ont procédé le 16 janvier à Ouesso dans la Sangha à l’arrestation de trois personnes, présumées trafiquants d’ivoires. Ces personnes ont été arrêtées en flagrant délit de détention, de transit et de commercialisation de deux pointes d’ivoire de 12 kg, selon un communiqué du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).

L’arrestation des trois délinquants a été rendue possible grâce à l’aide apportée par les éléments de la gendarmerie nationale en poste à Ouesso. Une perquisition a ensuite été effectuée auprès des suspects, permettant de saisir une arme de guerre de marque Kalachnikov et des minutions servant à l’abattage des éléphants.

Or, la législation congolaise interdit l’abattage des éléphants. Les 12 Kg d’ivoire retrouvés sur les présumés trafiquant alimentent la thèse de braconnage sur les éléphants, l’une des espèces animales intégralement protégées au Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transite sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

De nationalité congolaise, ces trois individus seraient à la tête d’une équipe de braconniers sévissent dans les forêts du département de la Sangha. Ils fournissent armes et munitions aux hommes se trouvant en forêt pour abattre les éléphants, puis s’organisent pour faire remonter les ivoires en ville.

La Sangha est parmi les départements du Congo les plus touchés par le phénomène de la criminalité faunique, à cause des ivoires des éléphants. Les arrestations des trafiquants des espèces animales protégées et les procès liés aux affaires de braconnage, trafic d’armes et commerce illégal sont régulièrement observés à Ouesso. Un cas récent montre la condamnation le 8 décembre dernier de deux trafiquants d’ivoire à trois ans fermes de prison, d’une amande d’un million de francs CFA et de deux millions de francs CFA des dommages et intérêts chacun par le Tribunal de grande instance de cette ville située au nord de la République du Congo.

Ces trois trafiquants présumés arrêtés, risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme. Cette arrestation traduit la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles conformément aux textes réglementant ce secteur.