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La Tsiémé sort de son lit et cause des dégâts

La rivière Tsiémé à Brazzaville est en pleine crue suite à la dernière pluie qui s’est abattue dans la nuit du 15 au 16 novembre, causant de nombreux dégâts matériels. Les riverains ont passé la nuit les pieds dans l’eau et sont sous le choc.

Les eaux  pluvieuses de couleurs jaunâtres ont envahi l’avenue de la Tsiémé, empêchant la circulation  des véhicules  qui éprouvent, par ailleurs, de sérieuses difficultés pour accéder au pont de la Tsiémé. Cette situation a engendré l’embouteillage des véhicules contraints d’impatienter au moins plus d’une heure du temps pour traverser le pont.

Au niveau du pont de la Tsiémé, les  piétons sont trompés par les eaux qui atteignent le niveau des genoux, pour les uns et d’autres, l’eau arrive à la taille. Par contre, ceux qui veulent passer ce pont, sont obligés de payer 100 francs CFA  pour être embarqués dans les moyens de fortune  à l’instar des triporteurs.

Un des habitants du quartier Mikalou, dans le 6ème arrondissement  de Brazzaville, Grégoire Ebonkoli  a fait savoir qu’en réalité, les riverains de la Tsiémé qui ont occasionné cette situation en élargissant leurs parcelles, jusqu’à  même occuper une partie de cette rivière. Etant donné que la nature de l’eau l’exige de se frayer un chemin, c’est pour cette raison, ne trouvant pas suffisamment d’espace dans son lit de prédilection, qu’elle déborde pour trouver demeure auprès de ses voisins.

En période pluvieuse, les  habitants vivant  tout au  long de la rivière la tsiémé  sont sans cesse dérangés  par les eaux  qui s’invitent  elles mêmes dans les démeures de ses riverains. A la base de cette situation se trouve  l’étroitesse de cette rivière occasionnée par le lotissement anarchique  de la population, qui n’a pas respectée les normes d’urbanisation, en spoliant une partie de ce cours d’eau qui traverse plus d’un quartier de Brazzaville.

C’est ainsi qu’en cette saision  de fortes pluies torrentielles,  la rivière de la tsiémé sort  récurremment de son lit pour pénétrer dans les lieux d’habitations de ses voisins, ce, durant  des jours. A tel enseigne que ces derniers sont obligés de cohabiter contre leur gré  avec  les eaux, jusqu’à ce qu’elles se tirent ou qu’une solution palliative soit trouvée en urgence afin de les vider dans les parcelles.

S’inscrivant dans cette même lignée,  Denise Oumba  a expliqué que c’est dépuis 1977 qu’elle habite le quartier  la tsiémé. Et la dite rivière s’étendait  jusqu’à là où on a consruit le sapeur pompier. A cet endroit,  l’eau  était  très profonde.  Selon elle, c’est plutôt l’occupation anarchique  qui est à la base des débordements  des eaux pendant la pluie.

La plupart de ceux qui avaient consruit après le pont de la tsiémé  ont assisté impuissamment  à l’incursion  dans  leurs maisons des eaux de la tsiémé, a –t-elle  dit.

Pour Yves Gobelat  la faute revient aux constructeurs de ce pont, qui n’ont pas sû l’élever  à  une distance  donnée afin de permettre à celui-ci d’être épargné  en cas de fortes pluies.