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Un militaire arrêté à Owando pour trafic présumé d’ivoire

Un membre des Forces armées congolaises (FAC) en service à Owando dans la Cuvette a été arrêté le 27 novembre, en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire, représentant deux éléphants abattus.

L’arrestation de ce combattant de deuxième classe du Groupement para-commando des FAC a été effectuée par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière et de la gendarmerie nationale avec l’appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

Le militaire serait un trafiquant d’ivoire dans plusieurs villes du Congo, notamment à Impfondo, à Ouesso et à Owando. Ces pointes d’ivoire saisies, proviendraient du département de la Likouala où il était en mission de service à la frontière avec la Centrafrique. Il aurait donc transformé cette mission en campagne de trafic de pointes d’ivoire d’éléphants, en complicité avec des braconniers. Ce prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il encourt une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme.

Au cours de ces 10 dernières années, le trafic des espèces fauniques au monde est devenu plus organisé, plus lucratif, plus mondialement répandu, et plus dangereux que jamais. Un rapport publié par Wildlife conservation society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire. Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».