Close

L’UPADS souhaite une table-ronde sur le Pool avec Ntumi

Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Pascal Tsaty  Mabiala a appelé, le 17 octobre à Brazzaville, à l’organisation d’une table ronde avec la participation du pasteur Ntumi pour ramener la paix dans le Pool, un département en proie à de graves violences depuis avril 2016.

L’UPADS a suggéré que le Président de la République décrète unilatéralement l’arrêt des combats et instruire la force publique de s’abstenir de toute action militaire, avant de faire remettre au pasteur Ntumi un message de paix et de réconciliation par une délégation nationale.

« Mais avant tout, il serait impératif de procéder par le lancement d’un appel radiotélévisé à l’endroit de Ntumi, lui demandant de rentrer sans délai à Brazzaville pour participer à une table ronde dans le but de trouver les moyens d’aboutir à une paix sincère et durable », a indiqué Pascal Tsaty Mabiala, dans un échange au cours d’un point de presse organisé au siège de ce parti à Diata.

Pour le premier secrétaire de l’UPADS, le gouvernement devrait également étudier des modalités d’indemnisation des populations victimes et innocentes de ces violences qui ont fait l’objet de pertes tant matériels que humains.  Dans le processus de négociation avec Ntumi, l’UPADS a sollicité la présence des  parlementaires, des évêques, des membres du Conseil national des sages du Congo.

Abordant la question des barrières sur l’axe Brazzaville et Pointe-Noire, le parti de l’ancien Président Pascal Lissouba a révélé que de telles pratiques, qui relèvent de la barbarie, ne contribuent aucunement au développement du pays. En effet, ces pratiques empêchent depuis quelques temps aux usagers de circuler librement. Ils sont obligés de débourser des fortes sommes d’argent à chaque « bouchon ».

Sur la question des couloirs humanitaires, l’UPADS a exigé que ces derniers soient mis sous tutelle d’une commission spéciale qui associerait  la Croix-Rouge, les parlementaires, les personnalités du monde religieux, les membres  du Conseil national des sages du Congo, le Haut-commissariat chargé de la réinsertion des ex-combattants. Ce, pour garantir la sécurité des populations.

Entre 1999 et 2001, plusieurs personnes avaient été portées disparues alors qu’elles empruntaient les couloirs humanitaires pour accéder à Brazzaville, alors que la guerre entre Ninjas et les Forces armées congolaises battait son plein dans le Pool. C’est fort de cette histoire que les leaders politiques appellent à la plus de précaution afin que les sorties des populations, mais surtout des jeunes combattants sont sécurisés, conformément à la déclaration du président Sassou N’Guesso qui leur garantit la vie, à la seule condition de sortir, chacun avec son arme.