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Vers la mise en œuvre du plan d’investissement REDD+ 2018-2025

Le point focal du Plan d’investissement forestier REDD+, Grégoire Nkéoua a indiqué le 5 septembre à Brazzaville, à l’occasion de la réunion du comité national examinant le plan de la stratégie REED+ que ce plan d’investissement constituait la référence dans la lutte contre les changements climatiques.

Ce plan est conçu pour la période  2018-2025. C’est le cadre de référence pour la mise en œuvre des actions de réduction de la déforestation et dégradation des forêts, de l’accroissement  de séquestration du carbone.

Il s’agit d’un plan d’actions qui couvre cinq autres projets portant sur la gestion durable des écosystèmes forestiers du Mayombe et du Chaillu, la promotion de l’agroforesterie et le développement des plantations villageoises dans la Vallée du  Niari et dans la Cuvette,  a fait savoir Grégoire Nkéoua.

Ces projets, a-t-il expliqué, sont le fruit des concertations départementales et que les fiches de projets y relatifs ont été élaborés par un panel d’experts forestiers et agronomes.  La réalisation  du plan d’investissement a pris en compte la réduction des émissions  dans les trois principaux  massifs forestiers  du pays et l’accroissement de la séquestration du stock  de carbone  dans les zones de savanes et les forêts  dégradées.

Poursuivant ses propos,  il a signifié que  la synergie avec  les autres  initiatives, conduites dans le domaine des forêts, de l’agriculture et des mines qui ont attrait à la REDD+, sera comptée  parmi les clés  de réussite  de ce plan d’action. Pour ce faire,  le plan d’investissement devrait formuler ou proposer un mécanisme  de concertation  entre les coordonnateurs  des différents programmes et projets, en vue  d’éviter  les duplications et partager les leçons  apprises.

Sur les huit décisions  de  Varsovie sur le processus REDD+,  il est  demandé entre autres aux pays,  de mettre en place  un comité d’orientation  et stratégie nationale  REDD, mais aussi des outils méthodologiques permettant,  lors de la phase de  paiement du crédit carbone,  de vérifier si effectivement  les superficies déclarées par les promoteurs de projet et la séquestration  de quantité de carbone sont réelles.

Le coordonnateur  national   REDD+   Georges  Boundzanga a  pour sa part  dit que  conformément  à la  convention cadre des Nations Unies  sur les changements climatiques, le Congo est tenu à respecter le niveau de déforestation X qui est considéré comme faible. Mais avec l’agro-industrie,  le développement minier dans les zones forestières, il faut s’attendre au déboisement. Pour ce faire, il est nécessaire pour le pays de prendre en compte les  émissions  historiques, en envisageant  des émissions futures  de manière à ce que l’on atteigne un niveau de référence qui ne saura pénaliser le pays mais qui permettra plutôt de  faire des efforts  en termes de réduction  de la déforestation, de la dégradation  et la séquestration  de carbone.

Le  Congo a adhéré au  processus REDD+ en 2008, un mécanisme  qui a été mise en place  dans le cadre  de la lutte   contre les changements climatiques dans le dessein de faire en sorte que  les forêts  soient mises à contribution dans cette lutte.