Plusieurs voies bitumées sont décapées à Brazzaville, alors qu’elles sont récemment construites. La capitale congolaise a bénéficié de trois éditions successives du processus de municipalisation accélérée, en 2008, en 2009 et en 2010, et s’est dotée d’un bon réseau routier. Seulement, nombreuses de ces chaussées se dégradent très facilement.
Le constat est général. Nombre de voies goudronnées de Brazzaville sont parsemées de nids de poules, notamment celles acquises lors des municipalisations accélérées. Même celles réhabilitées récemment ne cessent de se dégrader à pas de géant. Une situation qui ne semble pas conforme à la durée maximale d’une route bitumée, estimée à 10 ans, selon les experts en ponts et chaussées.

Cette artère, encore appelée route de Ngamakosso, n’a jamais été inaugurée, malgré le lancement officiel de ses travaux en 2007 par le président Denis Sassou N’Guesso. Un geste jusqu’alors incompris par les populations de cette partie de la ville. « C’est peut-être parce que le président de la République n’était pas satisfait de la qualité de l’ouvrage réalisé », suppute un habitant de Ngamakosso.
De même, non loin du Centre national de radio et de télévision, sur l’avenue qui mène vers Moukondo, se trouve un trou béant, difficile à éviter pour les automobilistes imprudents. La générosité des populations riveraines a néanmoins permis d’éviter d’éventuels accidents. Car ce gros nid de poules est désormais flanqué d’une palme, indiquant le danger.
Le rond-point Mouhoumi à Mfilou, l’avenue Tenrikyo à Makélékélé sont également des références phares de l’état piteux des routes à Brazzaville.
Hormis son manque d’entretien, le réseau routier de Brazzaville est aussi confronté au phénomène d’ensablement, durant les pluies diluviennes. Ce qui non seulement contribue à décaper les chaussées mais, annihile les efforts du gouvernement. Il faut dire que la construction des routes font partie des investissements publics et les plus onéreux du gouvernement.