Les agents de la SOPECO exigent le paiement de deux mois sur les 50 arriérés de salaires

Le secrétaire général de la Fédération des syndicats des postes et télécommunications, Franck Siassia, a appelé le 7 avril à Brazzaville au paiement urgent de deux mois de salaires de 2025 sur 50 arriérés de salaires impayés par leur hiérarchie. Les agents de cette structure para étatique, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont également épinglé la mauvaise gestion de la direction générale de la Société des Postes et de l’Épargne du Congo.

Au cours de leur assemblée générale extraordinaire du 7 avril, les agents de la SOPECO ont exigé que la direction générale prenne en compte leurs revendications, notamment le paiement de deux mois de salaires pour l’année 2025, avant le 15 avril courant. « Nous demandons le paiement sans condition de deux mois de salaires, au plus tard le 15 avril, la notification des arriérés de salaires de 2017 à 2024 et des avancements par la direction générale. Nous disons non au reclassement de certains agents privilégiés par la direction », a indiqué Jean-Jacques Mvila, secrétaire général par intérim des postiers.

« L’État a octroyé le timbre électronique à la Société des Postes et de l’Épargne du Congo. L’année dernière, par exemple, ils ont reçu 139 millions de francs CFA, répartis sur 11 millions par mois. À cela s’ajoutent les loyers de la Banque postale, qui s’élèvent à 13 millions, ainsi que les recettes des boîtes postales. Aujourd’hui, les gens paient pour les boîtes postales à tout moment. Il y a également les frais de terminaison que nous recevons des pays voisins, ainsi que des recouvrements effectués, dont les loyers, au-delà de ceux de la Banque postale. Il existe des moyens et des stratégies que la direction peut mettre en place pour assurer un flux de trésorerie, et garantir que les salaires soient payés chaque mois, ou au moins tous les deux mois », a rappelé Franck Siassia, lors de l’assemblée générale extraordinaire de la SOPECO.

Les agents qui cumulent des salaires impayés depuis 2017, soit un total de 50 mois non-payés, ont également dénoncé la mauvaise gestion de l’entreprise par la direction générale : « Nous dénonçons cette mauvaise gestion. Nous demandons à l’État, propriétaire de l’entreprise, de changer la direction générale », a-t-il précisé.

La question des agents admis à la retraite, qui peinent à recevoir leur pension, a également été abordée lors de ces échanges. « Nous avons évoqué le problème des retraites, car l’État, propriétaire de la SOPECO, s’est engagé à payer la dette auprès de la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS). L’État a versé une somme de 4 milliards à la CNSS. Il ne restait plus qu’à la direction générale de la SOPECO, car le directeur général de la CNSS avait écrit à la Directrice Générale pour organiser une rencontre et voir comment l’ADG pourrait signer un moratoire avec la CNSS pour le paiement du reliquat », a-t-il expliqué.

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