Close

Clément Mouamba maintenu à la tête du gouvernement

Le président Denis Sassou N’Guesso a nommé, le 21 août, Clément Mouamba au poste de Premier ministre, chef du gouvernement. Une semaine avant, Clément Mouamba avait présenté sa démission et celle de toute son équipe gouvernementale.

D’après les analystes, Clément Mouamba conservait encore toutes ses chances de revenir à la tête du gouvernement après avoir dirigé, pendant 15 mois, le tout premier gouvernement de la nouvelle République. Economiste et banquier, Clément Mouamba est le portrait craché de l’homme recherché pour sortir le Congo du marasme économique.

C’est par décret 2017-371 du 21 août 2017 que Clément s’est vu à nouveau adoubé de la confiance du chef de l’Etat. Il est ainsi chargé de proposer une nouvelle équipe gouvernementale. Un exercice loin de tout repos quand on sait les défis économiques du moment.

Dans son message à la nation le 14 août, le président Sassou N’Guesso avait annoncé la mise en place d’une équipe « efficace et portée sur l’action ». Il s’agit donc d’un gouvernement de combat dont la première mission est des plus ardues, à savoir relancer l’économie congolaise, aujourd’hui dans une mauvaise passe.

Le premier poste clé de ce gouvernement devrait être celui du ministre des Finances. Face à la crise financière, les premières réformes économiques devraient partir de ce département. Le Congo traverse une grave crise financière caractérisée par la faible mobilisation des ressources budgétaires et le poids de la dette extérieure qui peut atteindre 120% de son Produit intérieur brut. Une thérapeutique de choc expresse est nécessaire afin, de donner un coup de fouet à tous les secteurs de l’économie nationale.

Le Congo s’apprête à aller en programme avec le Fonds monétaire international (FMI). Un accord sera signé entre les deux parties, mais sous conditions FMI. Il faut pour le Congo un homme de poigne qui puisse mener de main de maître ces négociations, à l’instar de l’ancien ministre des Finances, Rigobert Roger Andely. C’est ici l’occasion d’appliquer les maitres-mots de la nouvelle République : rupture et rugueur.

D’autres postes clés comme les Hydrocarbures, l’Agriculture, l’Economie forestière ou les Transports maritimes devraient être entre les mains des technocrates rompus à la tâche. Au dessus de cela, les chefs de département de la Justice et des Affaires étrangères ont aussi une carte à jouer dans la répression des délinquants au col blanc et dans la coopération internationale. Le Congo a besoin de tous ses partenaires dont la France et la Chine pour maintenir la tête hors de l’eau, face à cette crise économique qui n’épargne aucun secteur.

Le Premier ministre Clément Mouamba devrait en même temps commencer par réduire son équipe gouvernementale. Au lieu de 38 ministres, présenter une copie de 25 membres. Ce sera bon signe à la fois pour les Congolais et pour les bailleurs de fonds internationaux. Dans cette coupe, les ministres délégués, les secrétaires d’Etat sont à proscrire. Des perles rares sont également à rechercher dans la société civile, le monde des affaires et la diaspora. Nombreux dans ces milieux n’attendent que d’être contactés pour servir avec abnégation le pays