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Le ministre Mboulou reconnait la disparition de 13 jeunes à Chacona

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a clarifié le 26 juillet à Brazzaville, les députés sur le décès de jeunes, succombés la nuit du 22 au 23 juillet au commissarait de police de Chacona, au quartier Mpila.

Répondant aux préoccupations des élus du peuple sur la disparition des  jeunes au poste de police de Chacona, Raymond Zéphirin Mboulou a reconnu qu’il y a eu effectivement 13 jeunes qui étaient morts dans les geôles à Mpila.

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a expliqué que cette situation est née à la suite d’un asssassinat d’un homme, Julien Obongo, à Nkombo, le 9 juin par une bande de crimineles. Suite aux plaintes des parents et des populations victimes des agressions récurentes, la direction départementale de la police de Brazzaville a mené un travail d’identification pendant une semaine.

« Ainsi, le 20 juillet, la police a lancé une opération de traque de ces délinquants dans les zones où ils opéraient. Quelques 97 agents de police étaient commis à cette tâche pour essayer de rattraper les malfrats », a poursuivi Raymond Zéphirin Mboulou.

« Cette opération a permis d’appréhender vingt jeunes reconnus comme membres des écuries qui terrorisent les populations. Ils ont été gardés au commissariat de Police de Chacona où 13 d’entre eux ont trouvé la mort dans la nuit 22 au 23 juillet », a-t-il détaillé à l’hémicycle.

Pour Raymond Zéphirin Mboulou tous les délinquants interpellés avaient été mis en cause par leur chef de bande. « Ce sont ces derniers qui avaient tué Julien Obongo », a t-il affirmé.

« Au stade actuel de l’enquête, je ne suis pas à mesure de vous dire plus, en attendant les conclussions de l’inspecteur général de la police et du Procureur de la République», a renchéri Raymond Mboulou.

Il a avoué que ce drame, sans le cacher, ne révèle pas qu’un grave dysfonctionnement dans le système de surveillance des personnes gardées à vu, mais aussi, il pose un vrai problème structurel au double plan de la nomenclature sur les personnels et les locaux.

Raymond Mboulou a prévenu qu’une réflexion devrait être menée afin de définir une nouvelle nomenclature de sécurité qui prendrait en ligne de compte tous ces aspects y compris  sur la construction des locaux qui répondent aux normes de détention de personne gardée à vu.

Cependant, a-t-il martelé, le gouvernement va continuer à œuvrer pour lutter contre tous les groupes délinquants et criminels  qui  mettent à mal à la sécurité et la tranquillité des citoyens dans les quartiers.

La clarification de Raymond Zéphirin Mboulou réfute la version donnée par le procureur de de la République, Andra Oko Ngakala lors d’un point de presse tenu le 23 juillet et du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla qui ont parlé des « affrontements avec toutes sortes d’armes entre les  écuries « américains »  et « Arabes », dans un quartier de Brazzaville ».