Devant les murs partiellement démolis du Collège d’enseignement général (CEG) Angola Libre, de nombreux élèves patientent en quête de directives de la direction pour rejoindre leurs nouveaux établissements scolaires. Certains affirment avoir été informés de la délocalisation et disposent des listes d’affectation, tandis que d’autres invoquent une parfaite ignorance, accentuant la confusion ambiante. Cette situation a plongé des centaines d’entre eux dans l’incertitude quant à la continuité pédagogique.
Le directeur du CEG Angola Libre, Gervais Sangou, exhorte les élèves à la vigilance et à la responsabilité pour prévenir tout décrochage scolaire. « Nous comptons environ 5 200 élèves, tous ont été orientés. Depuis jeudi, les listes d’affectation sont affichées ; il est impératif de s’informer. Nous les avons tenus au courant des répartitions par niveau d’études, il suffit de lire les notes sur les murs des établissements », a-t-il déclaré, saluant par ailleurs l’initiative de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), qui a érigé des salles de classe provisoires afin d’éviter toute rupture du système éducatif.
À cet effet, deux sites ont été retenus : l’école primaire Kongo dia Moukouba et Auguste Bintsindou. Pour pallier le manque de places, la SNPC a construit deux bâtiments de fortune à Kongo dia Moukouba, ainsi que dans plusieurs autres établissements. Elève en classe de 5ème, Dieuveil Miamonika témoigne des difficultés rencontrées : « Je suis affecté au collège Auguste Bintsindou, mais on ne nous a pas communiqué les horaires. Ce matin, nous avons attendu des heures devant le portail. On nous a ensuite indiqué que les salles accueillent les élèves d’Auguste Bintsindou le matin et nous l’après-midi. »
D’autres élèves, dépourvus d’orientation, errent dans les rues. « Nous ne savons où nous rendre, nous n’avons vu aucune liste. Ce matin, on nous a dit que nous devions tous nous présenter provisoirement à Kongo dia Moukouba auprès du directeur pour en savoir plus ; nous y allons », explique Venacia Koléla. Malgré ces embûches, les apprenants saluent les travaux de réhabilitation, essentiels au développement de leur école, et espèrent un retour rapide dans leurs locaux originels.
Luce Sita reconnaît la mesure prise par le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, en attendant la construction d’un nouvel établissement. Ce complexe scolaire offrira aux élèves du CEG Angola Libre un cadre plus sain et propice à l’apprentissage, concrétisant la vision du chef de l’État d’instaurer un environnement éducatif de qualité pour la jeunesse congolaise.
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