Les présidents Denis Sassou N’Guesso du Congo et Joäo Lourenço de l’Angola ont ouvert, le 14 février à Kinshasa, aux côtés de leur homologue de RDC, Joseph Kabila, une importante réunion sur la situation qui prévaut dans ce pays. D’après des informations sures, le président Kabila devrait solliciter l’appui de ses voisins dans l’organisation cette année d’une longue série d’élections dont la présidentielle.
Cette réunion tripartie est l’initiative du président Sassou N’Guesso, médiateur dans la crise politique en RDC. Il est aussi le président en exercice de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL). Les trois chefs d’Etat devraient discuter de l’organisation apaisée des élections dans ce pays voisin. La RDC a déjà connu de grandes violences liées au glissement de son calendrier électoral. Une bonne frange de l’opposition politique, désormais appuyée par les laïcs chrétiens, organisent des marches pour presser le président Kabila à quitter le pouvoir, ou simplement à ne pas être candidat à la prochaine présidentielle prévue fin décembre 2018.
Déjà en septembre 2017, les trois chefs d’Etat s’étaient retrouvés à Brazzaville pour évoquer la situation qui prévaut en RDC. Le président Kabila avait assuré ses homologues que la publication du calendrier électoral par la commission électorale indépendante devrait permettre au gouvernement de tout mettre en œuvre afin que ces élections aient lieu. Malgré ces assurances, la police a dû quand même faire usage de la force pour disperser les manifestants sur l’ensemble du pays. Et apparemment, les organisateurs tiennent à récidiver. Le gouvernement de RDC doit donc chercher des solutions durables face à cette crise.
En crise ouverte avec son partenaire principal qui est la Belgique, l’ancienne puissance coloniale, la RDC se doit de chercher de nouveaux appuis, surtout dans la sous-région, pour éviter d’être isolée. De telles consultations permettent également à la RDC de faire des efforts pour atteindre certains objectifs dans la démocratisation du pays. Malgré leur situation financière difficile, le Congo et l’Angola devraient prendre des engagements dans le but d’aider financièrement Joseph Kabila dans l’organisation des élections.
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