Les écoles d’excellence de Mbounda dans le département du Niari et celle d’Oyo dans la Cuvette, créées en vue de former une élite dans les domaines scientifiques, littéraires et artistiques sont confrontées à d’énormes difficultés financières.
Depuis un moment, les écoles d’excellence de Mbounda et d’Oyo sont devenues l’ombre d’elles-mêmes. Les enseignants cumulent les arriérés de salaires, les apprenants ont du mal à joindre les deux bouts du mois au sein de ces internats ; pire encore les admis au baccalauréat issus de ces établissements, qui peuvent être pris en charge par l’Etat, sont malheureusement remis à la disposition de leurs parents.
Ce projet du chef de l’Etat qui jadis faisait la fierté du pays en matière d’éducation laisse à désirer. Une situation qui suscite l’inquiétude des apprenants et leurs parents.
L’Etat dans son projet devrait former ces élèves en élite nationale pour mieux assurer la relève.
« Je me suis sacrifié pendant sept ans en me privant d’une certaine liberté et de bien d’autres, mais hélas, à la fin, l’Etat nous abandonne en nous remettant à la disposition des parents qui n’ont même plus la possibilité de supporter nos études universitaires. L’Etat congolais nous a promis monts et merveilles après l’obtention du baccalauréat. Je me retrouve à Brazzaville sans parent pour espérer poursuivre mes études », a souligné un élève ayant requis l’anonymat.
« L’Etat a mis d’énormes moyens pour nous former ; ça ne doit pas s’arrêter de la sorte car cela ressemblerait à un investissement nul », a-t-il ajouté.
Au-delà de la formation, la vie de ces apprenants devient alarmante au sein de ces internats. L’an dernier par exemple, les élèves du lycée d’excellence d’Oyo ont manifesté plusieurs fois pour dénoncer les mauvaises conditions d’études par des grèves à répétition des enseignants mais aussi les conditions d’hygiène qui se dégradent du jour au jour. Ajouté à cela, la réduction du nombre des repas par jour.
Face à cette situation, les parents d’élèves étaient obligés d’intervenir financièrement pour permettre à leurs enfants d’étudier décemment.
En début de l’année scolaire 2024-2025 qui vient de commencer, certains élèves du lycée d’excellence d’Oyo qui devaient quitter Pointe-Noire le 17 octobre selon le programme officiel, sont restés faute de bus disponibles qui devaient les transporter à Oyo. Un seul bus avait été envoyé pour le transport de plus de 100 élèves.
Cette situation déplorable a contrainte les parents à effectuer des dépenses imprévues pour payer les billets et autres dépenses. Après négociations, les parents ont été rassurés du départ imminent des enfants pour le samedi 18 octobre de l’année en cours.
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